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DÉMISSIONS !
SaisonPublié le 03/04 à 20:54

DÉMISSIONS !

Toucher le fond. Un concept sans cesse réinventé cette saison par l'Olympique de Marseille. Contre Rennes il y a 15 jours, avec un 0-3 au bout de 14 minutes, il y avait déjà eu un sacré niveau. Mais à Bastia, l'équipe a su se surpasser. En seconde période, Rekik coule à nouveau son équipe avec des erreurs d'inattention qui doivent sûrement donner envie à Steve Mandanda de se remettre à son premier sport, la boxe. Pour relancer la machine, Michel choisit de couper son équipe en deux avec une attaque fournie, uniquement en nombre, et le seul Lucas Silva pour équilibrer les choses au milieu de terrain. Le sommet, c'est bien sûr le numéro des solistes : Alessandrini, Thauvin, Cabella, Nkoudou et Batshuayi, qui n'ont de la grinta que lorsqu'il faut se disputer entre eux un coup franc aux 20 mètres. Pour l'opportunité de gonfler ses statistiques en le tentant directement, évidemment, pour mieux se vendre ailleurs à juin. Pas pour sauver l'OM en, idée folle, essayant de la jouer collectif. 

Simili-liquidation

Forcément, à la fin, Diaby s'est arrêté devant les micros pour dire qu'il allait falloir tout donner lors des prochains matchs. Michel a glissé qu'il n'avait pas l'intention de démissionner. Il ne veut pas "lâcher" l'équipe. "J'ai un contrat, après ce sont des décisions qui ne sont pas de mon ressort"Réaction prévisible. Entre l'honneur de l'argent, l'Espagnol a choisi. Soit. L'hésitation se situe désormais plus haut, dans le bureau de l'actionnaire, si l'on en croit des membres haut placés dans l'organigramme qui laisse filtrer certaines informations. C'est qu'il y a match. Entre garder un Michel médiocre jusqu'à la fin de la saison pour s'en débarrasser en activant une clause dans son contrat, ou en signant un joli chèque sans plus attendre pour promouvoir un Franck Passi qui n'a aucune influence sur le groupe, il y a de quoi se poser des questions. Pourtant, une solution simple existe, il faut juste avoir le courage d'y penser : la démission collective. Le fameux bouton rouge qui fait tout sauter. Une démission de Vincent Labrune, de ses hommes, une Margarita Louis-Dreyfus qui place le club dans une simili-liquidation avec un homme qui est là pour faire du financier (et que du financier, pas pour se lancer une partie de Football Manager en douce) afin de dépoussiérer les actifs et vendre au plus vite.

Pas d'excuse "coupe de France"

Un scénario de rêve pour les supporters qui doit sûrement coûter un peu plus cher que le cas Michel. Mais qui vaut tellement le coup. Mourad Boudjellal, qui vient de remplir le Vélodrome avec son RCT dans une ambiance réussie malgré la défaite face à Clermont, a donné une leçon dans la semaine à l'état-major marseillais : pour réussir, il faut prendre des risques. En remettant la main sur le carnet d'adresses de son défunt mari, MLD a l'occasion de changer la dynamique du club pour les derniers matchs. Avec un autre président, un autre entraîneur, la réception de Bordeaux peut changer du tout au tout. D'un climat de psychose, on peut passer au vrai soutien d'un 12e homme qui ne demande qu'à pousser son équipe. La réduction du score de Thauvin contre Rennes l'a prouvé. Alors Messieurs, s'il vous plaît, partez. Les joueurs seront enfin en première ligne et, comme par hasard, ils se bougeront plus. Et merci de ne pas mettre en avant la demi-finale de la Coupe de France à Sochaux pour justifier votre attente. Nous savons tous que ce qui a permis à l'OM d'en arriver là, c'est le tirage (et un peu Steve Mandanda). Alors monsieur Labrune, monsieur Michel, pensez sérieusement à votre départ, on ne sait jamais, vous pourriez être amenés à croiser une glace.