C'était une grande victoire !
Même si l'OM ne s'est imposé que 2-1 contre Brest, dans le contenu, ce match est plus que satisfaisant.
Il y a des supporters marseillais qui n'ont pas pu, pour des raisons professionnelles par exemple, suivre la victoire de l'OM contre Brest (2-1). Forcément, sur le coup des 23 heures, dès qu'ils en ont eu l'occasion, ils ont dégainé leur mobile. Là, ils ont d'abord vu le score : victoire deux buts à un contre Brest. Ah. Dit comme ça, honnêtement, ça ne fait rêver personne. D'accord cela permet d'enchaîner sur un quatrième succès en Ligue 1. Mais on pouvait aussi se dire que c'était l'occasion de travailler le goal-average, pas bien épais jusqu'ici, face à une équipe qui n'était pas là pour mettre le bus devant les cages. Gagner un promu 2-1 à la maison, ce n'est pas l'extase.
Un contenu digne d'un match avec Bielsa
Mais passé ce constat chiffré, la lecture d'un compte-rendu, ou mieux, un simple "highlights" sur Youtube, permet de mieux comprendre ce qu'était ce match. Une rencontre digne du OM-Montpellier (1-1) de septembre, avec une possession outrageuse et de nombreuses occasions. Au final, cela fait quand même 25 occasions à 4, 34 tirs pour l'OM dont 10 cadrés. Mieux, et pas seulement parce qu'il y a la victoire au bout, un match maîtrisé aussi grâce à un pressing haut qui a complètement déstabilisé l'adversaire. Il fallait voir le visage des joueurs de Brest après l'heure de jeu, totalement cuits. La dernière fois qu'on avait vu une équipe adverse autant atteinte physiquement, c'était peut-être lors la fameuse saison avec Marcelo Bielsa. Alors, évidemment, ce serait dommage de déployer autant d'efforts pour battre Brest, pour arriver mardi totalement rincé à Angers. Sauf qu'il y a aussi de quoi se dire, vu le contenu, que cette victoire fait encore plus prendre conscience aux joueurs d'André Villas-Boas de leur potentiel et que les automatismes se soudent à vitesse grand V. Après quelques matchs moyens, Sakai revient bien, Rongier et Sanson semblent heureux comme tout de jouer aux pitbulls ensemble, Payet est totalement concerné ce qui a le don d'emmener Amavi dans son sillage... Alors ça ne se voit peut-être pas au goal-average mais dans le jeu cet OM régale et est tout à fait à sa place en Ligue 1, n'en déplaise à certains médias. Même si ce n'était que Brest en face, pour reprendre un refrain connu. Après tout, avec Bielsa, l'OM avait gagné Toulouse 2-0 au Vélodrome. Pas la performance du siècle. Sauf que ceux qui étaient présents au Vélodrome ce jour-là se souviennent encore de la maîtrise affichée. C'était il y a plus de cinq ans.