Bouna Sarr, le grand perdant !

Trois victoires de rang. Ce n'était jamais arrivé à Michel depuis sa prise de fonction, il y a trois mois. Au fil des matchs, le technicien espagnol a semble-t-il commencé à trouver ses hommes. Bouna Sarr n'en fait pas partie. L'ancien Messin attend son heure, mais aura-t-il au moins sa chance ? Gros plan.

De tous les joueurs offensifs, il est clairement le dernier choix. Michel possède de nombreux éléments pour les trois postes en soutien de Michy Batshuayi, et Bouna Sarr arrive en 6e choix (derrière Alessandrini, Cabella, Nkoudou, Barrada et Ocampos). Depuis le début de saison, Bouna Sarr a un temps de jeu famélique avec seulement 200 minutes de jeu en 10 matchs joués pour une seule titularisation, contre Angers. Même Brice Dja Djédjé a été plus utilisé par Michel, c'est dire ! Faut-il pour autant y voir quelque chose d'autre qu'un choix sportif ? Pas forcément, même si pour Romain Canuti, Michel ne lui a pas vraiment donné la même chance que les autres dans son turnover : "J'ai l'impression qu'on perd certains en route, un Bouna Sarr, on le perd totalement, regrette le journaliste du Phocéen. Est-ce que c'est lui qui fait tous les efforts ou pas ? On ne le sait pas, on n'est pas à toutes les séances d'entraînement. Je me dis que parfois, il y a la place de concerner un peu plus certains éléments, par des changements par exemple". Le consultant du Talk Show (à retrouver en vidéo), Fabrice Celeschi, se pose quand même des questions sur le Franco-Guinéen : "Ce n'est peut-être pas lié à son niveau de jeu. Avec Luis Fernandez (le sélectionneur guinéen, ndlr), par exemple, il a eu quelques accrocs. C'est comme Imbula, il n'y a pas de fumée sans feu. Dans le quotidien, dans l'entraînement, la mentalité, la motivation et le sérieux, je pense que c'est un joueur qu'il faut souvent bouger."

Révélation des matchs amicaux disputés par l'OM de Marcelo Bielsa, où il était le remplaçant numéro un du trio Thauvin-Barrada-Alessandrini, Bouna Sarr a disparu des écrans radars. "Il est venu avec l'oeil avisé de Bielsa. Il a été très bon pendant les matchs de préparation. Et dans l'opération du départ de l'entraîneur, je ne pense pas que Michel connaissait Bouna Sarr", suppute Alexandre Cortes (directeur Sporting Line). Après une présaison réussie, sa sortie de l'équipe a contrarié certains suiveurs de l'OM, à l'image de Fabrice Celeschi : "C'est Bielsa qui l'a fait venir, et je pense qu'il doit avoir des qualités. Je pensais qu'il serait une sorte de douzième ou treizième homme, qu'il jouerait beaucoup plus. Je suis déçu. Hors du coup aujourd'hui, il ne faut pas forcément l'enterrer. "Il n'avait explosé qu'en janvier à Metz, rappelle Romain Canuti. Il faut se dire que ce sera un joueur très intéressant à un moment de la saison où on sera peut-être dans le dur". Justement, l'OM reçoit Nice ce dimanche sans deux de ses éléments offensifs (Alessandrini et Cabella). Bouna Sarr sera-t-il encore la dernière roue du carrosse ou sera-t-il pour une fois préféré à Ocampos ou Barrada ? Tous les signaux aujourd'hui poussent à répondre que non.