André, fais-nous rugir une dernière fois !
Pour la dernière de l'année, le Vel' est prêt à entrer en fusion ce soir avec la venue de Nîmes.
Peu après son arrivée à l'OM, et notamment lorsqu'il a recruté Pipa Benedetto, on a appris qu'André Villas-Boas était un grand fan de Boca Juniors, et qu'il s'offrait régulièrement un petit kif dans les tribunes de la Bombonera, ni vu ni connu, juste pour le plaisir. La classe, le bon goût, what else... Décidément, AVB avait tout pour plaire au public olympien, et il ne cesse de confirmer cette impression depuis. On parle souvent, et parfois de manière abusive, d'osmose en football. Osmose entre coéquipiers, entre l'équipe et le public, avec l'entraîneur... Bien souvent pour parler de rupture quelques mois après. Là, le processus est différent. André Villas-Boas n'est pas arrivé à Marseille comme le messie ou comme une rock star. Il est arrivé parce qu'il était libre et que l'OM cherchait un entraîneur après l'accident Garcia. Rien de plus. Cette osmose, AVB l'a d'abord construite en instaurant un dialogue nouveau avec l'équipe. Il l'a ensuite mise en place au travers de ses déclarations publiques, où la paranoïa et les petits arrangements avec la vérité n'ont plus leur place. Il l'a enfin instaurée sur le terrain, emmenant progressivement ses joueurs vers le succès et cette deuxième place incontestée aujourd'hui.
Cette deuxième place, l'OM a l'occasion idéale pour la consolider ce samedi soir face à Nîmes au Vélodrome (20h45). L'occasion aussi et surtout de faire exploser le stade pour la dernière de l'année, car en dépit du mauvais classement de l'adversaire, le Vel' sera encore copieusement garni. Des fans qui viendront voir l'OM gagner, mais surtout s'offrir un dernier kif pour 2019, un peu comme AVB dans les tribunes de la Bombonera. Une sorte de réveillon du jour de l'an avant l'heure, et une prolongation de cette vibration qui nous parcourt la colonne vertébrale et les neurones depuis des mois. Saint-Etienne, Strasbourg, Lille, Lyon, Brest, Bordeaux... Tous ont subi cette loi du Vel' et cette osmose, cette fusion même, entre une équipe et un public enfin réunis. Sans préjuger du scénario ni insulter la loi du sport, on voit mal comment nos Olympiens pourraient passer à côté de la fête. Ne serait-ce que pour offrir un beau cadeau à leur coach qui aura droit, il le mérite, à une belle ovation ce soir. Allez André, fais-nous rugir une dernière fois, on n'attend que ça !