Mercato : un bilan décevant, comme le reste...
Décidément, cette saison olympienne 2018-2019 déçoit sur toute la ligne. En terme de résultats, bien sûr, mais aussi en ce qui concerne les corrections qui devaient être opérées lors de ce mercato hivernal. Il faut dire que ce marché était très attendu, et à défaut de s'annoncer fructueux, compte tenu des finances serrées du club, on attendait d'assister enfin à la révélation de la cellule recrutement dirigée par Andoni Zubizarreta et Albert Valentin, son adjoint. Les arrivées et les départs devaient permettre à l'OM de se remettre sur les rails, après un recrutement estival raté et la présence de poids morts au sein de l'effectif. Autant dire que ce vendredi, le bilan nous laisse un peu sur notre faim...
Tout n'est pas à jeter, bien sûr. À commencer par l'arrivée de Mario Balotelli, buteur dès ses premiers pas sous son nouveau maillot face à Lille (1-2). L'OM tient enfin son grand attaquant réclamé à cors et à cris par les supporters. Mais à quel prix ? Après s'être fait promener au printemps dernier par l'Italien et son agent, les dirigeants olympiens ont fait fi de leur amour propre et ont finalement accordé au duo des conditions qui interrogent. Moins de six mois de contrat pour quatre millions d'euros de salaire, et la perspective d'un énorme mal de tête si Balo flambe et décide de prendre la tangente en juin prochain. Maux de tête également si l'expérience tourne mal, compte tenu du prix de la pige. Dans les deux cas, Jacques-Henri Eyraud marche sur un fil.
Il y a aussi le dossier du latéral gauche, annoncé comme prioritaire en début de marché. C'est sûr, quelqu'un allait arriver puisque Sakai partait disputer la coupe d'Asie des Nations. Au final, le Japonais dispute aujourd'hui la finale de la compétition. Il rejoindra ensuite l'OM. Du coup, recruter pour recruter... OK ça se tient, juste, l'OM a fait un mois de janvier très difficile (élimination en coupe de France, 4 points sur 12 possible en championnat) avec un Jordan Amavi presque constamment en difficulté à ce poste. Tout va bien. Tellement bien que le jeune Christopher Rocchia (20 ans) est prêté au FC Sochaux, las de ne pas avoir eu sa chance. Une goutte d'eau dans l'océan du mercato pour le minot aux 10 minutes de jeu cette saison (en Europa League), c'est vrai, et qui permettra enfin de se faire une idée plus précise de ses aptitudes au haut niveau, dans un contexte de lutte pour le maintien.
Enfin, il y a les départs, les vrais, ceux des gros salaires qui plombent l'ambiance et les finances du club depuis 18 mois. C'est bon pour Kostas Mitrolgou. Le problème de son salaire est repoussé pour 18 mois et permet à l'OM d'envisager une économie de l'ordre de 6 millions d'euros avec son salaire pris en charge en intégralité par Galatasaray.
Conclusion : un mercato hivernal laborieux et incertain, à l'image du jeu de l'OM depuis le début de la saison. Même si on peut louer l'effort des dirigeants olympiens pour sauver ce qui peut encore l'être avec un bas de laine de fins de mois difficiles, on peine à gagner en optimisme. Ceci dit, les quelques changements opérés peuvent produire le choc psychologique nécessaire à un changement de braquet, c'est possible. On s'appuiera sur cet espoir avant de se prononcer définitivement, sachant qu'il sera difficile de faire pire que les six derniers mois...