Alvaro Gonzalez va-t-il chasser Rami de l'OM ?
Le recrutement du défenseur espagnol Alvaro Gonzalez condamne-t-il Adil Rami à l'OM, toujours mis à pied ?
Le 10 juillet dernier, Jacques-Henri Eyraud accordait un grand entretien à L'Equipe pour évoquer le mercato. A ce moment-là, il était également interrogé sur Adil Rami. Et malgré la mise à pied du défenseur, le président de l'OM ne lui portait pas le coup de grâce publiquement : "Je suis très surpris de cette procédure qui décrète qu'Adil Rami est déjà parti. J'invite chacun à la prudence. On va avoir une discussion avec Adil, très franche, très directe comme à chaque fois et je prendrai cette décision à l'issue de cette discussion. J'ai hâte de l'entendre". Aussitôt dit, aussitôt fait, les deux hommes se sont rencontrés comme prévu à la Commanderie dans la foulée. Depuis, JHE s'est peut-être décidé, mais rien n'a filtré. Le joueur continue de s'entretenir et d'alimenter quotidiennement ses réseaux sociaux pour prendre le public marseillais à témoin sur sa bonne volonté.
Quand Villas-Boas oublie Rami
Mais plus le temps passe, moins le doute semble permis. Vendredi, l'OM devrait accueillir Alvaro Gonzalez. Un défenseur central comme première recrue, alors que Boubacar Kamara et Duje Caleta-Car semblent partis pour de nouveau faire la paire. De quoi se tirer les uns les autres vers le haut, à trois pour deux postes. Ce qui est largement suffisant pour une charnière centrale, par définition le secteur où l'on tourne le moins dans le football. Comme si ça ne suffisait pas, au moment d'évoquer la venue du défenseur espagnol, Villas-Boas a fait un point très clair sur la hiérarchie à ce niveau, comme vous pouvez le retrouver dans la vidéo : "On n'a seulement Bouba et Caleta-Car. Il y a bien sûr Greg Sertic qui est revenu de son prêt à Zürich et Lucas Perrin que l'on a aligné lors du premier match". A aucun moment Rami n'est mentionné par le technicien portugais. Mais ce n'est pas pour autant la fin de l'histoire.
La menace de l'offre pour Caleta-Car ou Kamara
Pour être juste, il faut prendre les déclarations de Villas-Boas et Eyraud dans leur intégralité. Deux questions avant de ménager le suspense sur Adil Rami, le président de l'OM donnait les priorités de recrutement : "On regarde au-delà du poste d'attaquant, en défense centrale notamment". Cela semblait donc indépendant du cas du champion du monde. Et de son côté, l'entraîneur de l'OM a précisé qu'il attendait une OU DEUX recrues à ce poste. L'OM pourrait donc compter sur Alvaro ET Rami. Car il ne faut pas oublier une chose. La vente d'Ocampos n'a pas suffi à combler le déficit du club. Du coup, en fonction des offres qui peuvent arriver sur le bureau présidentiel, il faut envisager un avenir sans Caleta-Car (dont le nom a circulé à la Roma qui a vendu Manolas et Marcano à ce poste) ou sans Boubacar Kamara, qui a le profil pour une grosse offre de Premier League à l'approche du mois d'août. Pour rappel, Arsenal, qui était très intéressé, devrait se séparer de Laurent Koscielny alors que William Saliba pourrait finalement filer chez le voisin Tottenham. Alors pour ne pas avoir à chercher dans l'urgence deux joueurs dans le même secteur, l'idée du secteur sportif est d'anticiper à minima les offensives éventuelles. Et ce, quelle que soit l'issue du dossier Adil Rami, qui, au vu de l'enjeu financier, fera l'objet de la plus grande prudence dans son traitement.