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Rueda : "Le 10, c'est aussi des responsabilités"
InterviewPublié le 11/11 à 15:00

Rueda : "Le 10, c'est aussi des responsabilités"

Interview de la numéro 10 de l'OM Laura Rueda, recrutée cet été et qui a déjà marqué les esprits avec un triplé contre Nîmes.

Il y a quelques semaines, Laura Rueda, 21 ans, une des recrues pour la section féminine de l'OM, s'est illustrée avec un triplé contre Nîmes (victoire 5-1). Vous pouvez retrouver la réaction du coach, Christophe Parra, après cette rencontre, en vidéo. Une performance peu commune qui ne l'a pas autorisée à rentrer chez elle avec le ballon du match pour autant, contrairement aux us et coutumes chez les garçons. Reste que son triplé a marqué les esprits et donne toujours envie d'en savoir plus sur une des recrues de l'intersaison. Interview.

Laura, comment se passe ton intégration dans le groupe ?

Laura Rueda : "Je me sens très bien dans cette équipe. Je connaissais l'OM, c'est un club historique, on connaît forcément, mais je ne connaissais pas la section féminine. Je n'avais pas d'a priori, je voulais voir par moi-même. Et les filles m'ont de suite intégré. Je n'ai pas de difficulté à m'exprimer, à communiquer. Je suis assez expressive, dynamique donc ça a facilité les choses. Mais on a un très bon groupe, une très bonne vie de groupe, pour l'instant tout fonctionne bien".

Raconte-nous ton transfert cet été.

L.R : "J'étais au Havre, on jouait la montée et on est montés. Mais j'avais émis le souhait de partir, de voir autre chose. Je voulais un club où le jeu me correspondait plus. Il y a eu des propositions, je ne peux pas trop l'évoquer, mais j'ai pris ma décision très tardivement. C'est au dernier moment qu'on m'a parlé de l'OM. Je me suis dit pourquoi pas, c'est vrai qu'elles étaient en D1, elles ont une structure pro. Il y a aussi les garçons qui font que c'est un club historique. C'est un honneur de jouer pour l'OM. Le fait d'avoir le coach Christophe Parra au téléphone, ça a aussi beaucoup joué. Alors au dernier moment j'ai choisi l'OM et j'en suis très contente !"

Ca représentait quoi pour toi l'OM quand tu étais petite ?

L.R : "J'ai grandi à Pau. Depuis que je suis petite je suis dans le foot, je regarde énormément les matchs. Je regardais aussi les matchs de l'OM et j'ai beaucoup de famille, notamment mon grand-père, qui est fan de l'OM. Ce club, j'en ai souvent entendu parler à la maison..."

Et maintenant, non seulement tu y joues, mais tu portes le numéro 10, celui d'Abedi Pelé, de Francescoli...

L.R : "Forcément ça m'a fait quelque chose, c'est mon numéro fétiche. Depuis que je suis petite j'ai toujours voulu avoir ce numéro. Ce n'est pas facile de l'avoir quand on arrive dans une équipe, il est souvent pris. C'est un numéro important, ce sont de grands joueurs qui ont eu ce numéro, c'est aussi une fierté. Mais ce sont aussi des responsabilités. Comme le leadership, techniquement, tactiquement, vis-à-vis de ses coéquipières et du club. J'espérais l'avoir. Ce n'était pas sûr, au final je l'ai, donc je suis très contente".

Tu parles des responsabilités, c'est là aussi où tu dois progresser ? Avec un style de jeu spectaculaire mais individualiste par moments ?

L.R : "C'est vrai que j'ai un jeu très technique, porté sur le dribble, je dois faire la différence balle au pied. Comme l'a dit le coach, j'ai parfois tendance à la porter alors qu'il faudrait la lâcher plus tôt. Ce sont des choix qui ne sont pas bons, donc il faut que j'apprenne. Maintenant je ne suis pas dans une optique de me montrer. Moi, mon objectif premier, c'est que l'on gagne. Je vais tout faire pour. Alors c'est vrai que des fois c'est un peu trop, j'y travaille. Christophe (Parra, le coach, ndlr) m'aide beaucoup à faire les bons choix dans les bonnes situations. Le jour où je mets mes trois buts, il m'a poussé toute la semaine à travailler mon efficacité".

Avec le reconfinement, le championnat de D2 s'est arrêté. Ca doit être une grande frustration pour vous.

L.R : "Effectivement c'est compliqué pour nous. Mais on parle d'une crise sanitaire donc on n'a pas trop le choix. On a la chance de s'entraîner quand même. C'est difficile de ne pas pouvoir se projeter avec la compétition, maintenant, c'est vrai qu'on a un groupe très jeune, on a besoin de progresser. Donc cet arrêt forcé va nous permettre de s'entraîner, de gagner du temps, d'évoluer. On sera meilleures à la reprise".