Pape Gueye : "Je vais taper dans la main de celui qui joue à ma place"

Avec 607 minutes de temps de jeu, soit 40% des matchs, Pape Gueye n'est que le 14ème temps de jeu de l'effectif cette saison. Ce qui pourrait représenter une régression alors que le joueur était le 8e à ce classement pour sa première année, sur les temps de jeu de l'effectif de l'OM pour la saison 2020-2021. L'an dernier, André Villas-Boas le présentait comme la succession de Boubacar Kamara au poste de sentinelle, comme vous pouvez le voir en vidéo : "C'est un joueur extraordinaire, j'ai beaucoup confiance en lui, sauf qu'il y a Kamara devant. C'est un joueur pour le futur. C'est un grand joueur, à 21 ans, avec un gros futur dans le foot européen. Je ne l'espère pas, mais quand de grands clubs européens s'intéresseront à Bouba, ça ouvrira un peu la porte à Pape". 

Cette saison, Boubacar Kamara est finalement resté à l'OM malgré des approches jusque dans les derniers jours du mercato. De quoi barrer Pape Gueye ? Pour Sampaoli, ils ne semblent plus vraiment en concurrence : si Kamara était suspendu pour la réception de Metz, ce n'est pas l'ancien joueur du Havre qui l'a remplacé au milieu de terrain, Jorge Sampaoli optant pour un milieu Lirola-Guendouzi-Gerson. Gueye est resté sur le banc toute la rencontre.

Mais il ne faut pas compter sur celui qui vient d'être appelé en sélection sénégalaise pour remettre en question son avenir au club. Le mois dernier, il s'expliquait au sujet de la concurrence dans un entretien accordé à Radio Maritima : 

"Je suis venu à l'OM. Si je ne voulais pas de concurrence, je serais parti dans un club de Ligue 1 qui me promettait de jouer tous les matchs. Il y en avait. Mais j'ai préféré venir ici pour me battre contre des joueurs de classe mondiale. Quand tu joues dans un grand club, tu ne peux pas faire 40 matchs dans la saison, c'est impossible. Si ça se trouve, la personne à côté de toi va être meilleure que toi. C'est normal. Moi je suis le premier à supporter ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas. Je peux être sur le banc, je vais taper dans la main de la personne qui a pris ma place. Ce n'est rien ça. On est une équipe. Il est fatigué, je vais rentrer, je vais me la donner (sic). Tout le monde se bat, tout le monde veut jouer, et c'est comme ça qu'on progresse, qu'on a un groupe solide".