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Les supporters lyonnais ne sont pas confiants du tout
InterviewPublié le 10/05 à 15:10

Les supporters lyonnais ne sont pas confiants du tout

Ce dimanche, l'OM reçoit Lyon au Vélodrome pour le grand choc de la 36e journée de Ligue 1. Un affrontement entre deux clubs en difficulté actuellement, même si les joueurs de Jean-Michel Aulas restent placés pour décrocher le podium en fin de saison. L'occasion pour Le Phocéen de prendre le pouls des supporters rivaux, avec Razik Brikh du site "Olympique-et-Lyonnais". Interview :

Comment les supporters lyonnais abordent-ils ce choc au Vélodrome dimanche ?

Razik Brikh : "Il y a beaucoup d'appréhension par rapport à notre situation au classement, sachant que Saint-Etienne joue ce vendredi et peut nous repasser devant. On vit une saison en dents de scie avec de grosses performances en Champions League et des matches pourris contre des équipes plus faibles. Il y a aussi la polémique avec Bruno Genesio, ce qui fait que l'on vit une fin de saison très tendue. Ça passe ou ça casse".

Est-ce que vous craignez la motivation des Marseillais pour priver Lyon d'une place en Champions League ?

RB : "Bien sûr. On craint la bête blessée qui va vouloir se racheter devant son public et on sait qu'une victoire contre le rival est très attendue. Pour avoir échangé avec certains supporters de l'OM, il y a clairement une envie de nous priver de la troisième place".

Comment expliques-tu cette tension à Lyon, alors que votre équipe ne semblait pas en danger pour le podium ?

RB : "Personne n'aurait pu imaginer ça en début de saison avec l'équipe que l'on a par rapport à Saint-Etienne. On dit que les supporters de l'OL sont sévères par rapport à Genesio et les joueurs, mais on voit que c'est justifié. Il n'y a pas de collectif et on ne prend pas de plaisir".

C'est terrible pour Lyon de se voir menacé par l'ennemi stéphanois. Pire que d'être devancé par l'OM ?

RB : "Ah oui ! On ne pouvait pas trouver mieux. D'ailleurs, samedi, les Bad Gones iront à l'entraînement pour leur rappeler la réalité de la situation. C'est le voisin honni, et si on termine derrière, ça laissera beaucoup de traces".

Comment analyses-tu cette nouvelle rivalité entre Lyon et l'OM, qui n'existait pas il y a encore quelques années ?

RB : "Pour moi, c'est lié à plusieurs facteurs. Il y a d'abord la personnalité de JM Aulas, qui s'exprime beaucoup dans les médias pour défendre son club contre les rivaux. Il y a aussi deux grandes villes très différentes auxquelles les supporters sont très attachés. Mais il y a surtout la domination du PSG qui écrase la Ligue 1. Du coup, Lyon et l'OM se battent désormais pour être deuxièmes ou troisièmes, sur le papier en tout cas. Ce sont deux clubs de taille et de budget équivalents".

À Marseille, on pointe souvent du doigt la radicalisation politique de certains groupes de supporters lyonnais. Quel est ton avis là-dessus ?

RB : "Effectivement, cela existe, ce n'est pas un secret. Maintenant, c'est une minorité, et c'est gênant d'être stigmatisés pour cela, car l'immense majorité des supporters lyonnais n'est pas politisée. Nous faire passer pour des fachos, c'est mensonger. C'est un peu comme si on disait que tous les supporters marseillais sont à l'extrême gauche. C'est de la caricature".

Comment regardes-tu la saison de l'OM ?

RB : "On ne s'y attendait pas, compte tenu de la saison dernière. En plus, le club semblait s'être stabilisé avec Rudi Garcia. Quand on voit un Dimitri Payet sur le banc, on trouve ça bizarre...".

Y a-t-il y a des joueurs de l'OM que tu aimerais voir à Lyon ?

RB : "Honnêtement, pas tant que ça. Je pense à Mandanda, par exemple, qui était un grand gardien mais qui est passé derrière Lopes cette saison. Sans manquer de respect à l'OM, je n'en vois pas".

Enfin, confiant pour dimanche ?

RB : "Sincèrement, non. Je vois plutôt un nul ou une victoire de l'OM. Vous allez jouer libérés, alors que l'OL va jouer avec une énorme pression".