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Harit : "la CAN m'a vraiment freiné"
InterviewPublié le 02/03 à 17:12

Harit : "la CAN m'a vraiment freiné"

En conférence de presse, Amine Harit est revenu sur son état physique avant Clermont-OM (21h00).

Depuis que tu es revenu de la CAN, on te sent peut-être un peu moins performant. Est-ce que justement le fait de ne pas avoir beaucoup joué avec ta sélection t'a impacté, notamment au niveau physique, ou as-tu perdu un peu ton élan ?

Amine Harit : C'est clair. Avant de partir à la Coupe d'Afrique, je me sentais vraiment bien. Il y a eu cette coupure déjà, les deux semaines, dix jours de repos. Après, on a eu une préparation de deux semaines, donc ça faisait à peu près un mois de coupure. Après, je n'ai pas énormément joué à la Coupe d'Afrique. Entre le manque de temps de jeu, le climat, les entraînements, il fallait gérer un peu parce que, voilà, on joue à peu près tous les 3-4 jours. J'ai perdu énormément de rythme quand je suis rentré. Ce n'est pas une excuse, mais je me sentais un peu plus fatigué, moins frais qu'avant de partir. Donc voilà, honnêtement, je sais faire mon autocritique, j'ai été moins bon sur les 4-5 derniers matchs, mais depuis deux matchs je me sens beaucoup mieux. Je me sens beaucoup mieux, je pense à l'image du collectif, et j'espère que ces deux petites victoires vont me redonner confiance à moi aussi pour faire ce que j'ai pu faire pendant la première partie de la saison.

 

Quand on revient d'une blessure comme tu l'as vécu, on va arrêter d'en parler à un moment donné, mais ça fait partie de ta carrière et de ta carrière récente. On a l'impression qu'on ne retrouve pas le Harit virevoltant d'il y a un an, un an et demi. On le retrouve par moment, mais pas sur la longueur d'un match. Es-tu d'accord avec ça ? Et c'est vrai qu'on a l'impression que la blessure t'a un peu coupé les jambes et coupé ton élan en fait ?

Amine Harit : C'est clair. Après, voilà, je pense que je joue dans une position différente cette saison. L'année dernière, j'étais vraiment plus comme un vrai attaquant avec Alexis devant, donc ça me permettait d'être beaucoup plus haut, de pouvoir beaucoup plus tenter parce que j'étais plus à même d'être proche du but adverse. Maintenant, je joue vraiment comme un milieu, un vrai milieu de terrain relayeur, un peu plus, avec beaucoup plus de tâches défensives. Mais c'est vrai que voilà, ma blessure, je savais que j'allais mettre du temps pour retrouver les jambes que j'ai pu avoir l'année dernière. Mais honnêtement, il y a eu beaucoup de matchs cette saison sur lesquels je m'appuie où je me sentais vraiment très bien. Comme on l'a dit juste avant, je pense que la CAN, le départ à la CAN, cette coupure, elle m'a vraiment freiné. J'étais dans une bonne période avant la Coupe d'Afrique, je me sentais bien. Mais voilà, en revenant d'une blessure comme ça, le manque de compétition, là où un joueur qui n'a pas été blessé récupère en une ou deux semaines, moi j'ai besoin de plus de temps si je m'arrête un peu plus longtemps. Mais là, honnêtement, je me sens beaucoup mieux, je me sens plus frais, je récupère beaucoup mieux et j'espère que sur la fin de la saison, je vais pouvoir repartir comme j'ai pu le faire pendant quelques mois en début de saison.

Tu viens de retracer tes 12 derniers mois à l'OM, ça n'a pas été évident. Est-ce que tu as douté ? Est-ce que tu t'es fait aider ? Quel rôle ont joué tes coéquipiers ou ton entourage dans cette période ?

A.H : C'est clair que j'ai passé les 12 derniers mois... les 7, 8 derniers mois un peu compliqués. J'aurais aimé arriver et revenir de blessure et que ce soit une saison facile où ça roule, où les résultats sont au rendez-vous. Je me sers de ça, je m'imprègne de ça pour mon futur. Voilà, ce sont des choses qui vont m'aider à grandir, à progresser. Mentalement, je sais que je suis prêt à toute épreuve. J'ai passé ces sept, huit derniers mois à beaucoup travailler sur moi-même, à beaucoup apprendre sur moi-même parce que ce n'était pas facile au quotidien. Mais je pense que voilà, l'appui du staff, du coach, du président, un peu de tout le monde qui a été derrière moi m'a fait énormément de bien. Après voilà, je pense que le fait que les résultats n'ont pas été très bons ces derniers temps, les gens avaient autre chose à faire que de me remonter le moral. Donc j'ai dû parfois me le remonter un peu tout seul, mais voilà c'est ça une équipe, c'est ça un groupe et c'est dans la difficulté que naissent les grands champions.