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Gasset : "Marseille est encore convalescent"
InterviewPublié le 14/03 à 23:00

Gasset : "Marseille est encore convalescent"

La réaction de Jean-Louis Gasset après la qualification de l'OM à Villarreal, malgré la défaite (3-1).

Bonsoir Jean-Louis, on imagine que vous êtes passé par toutes les émotions ce soir ?

Jean-Louis Gasset : "C'est la Coupe d'Europe, vous jouez contre une grande équipe qui a l'habitude de performer dans cette compétition et même en Champion's League. Donc il fallait s'attendre ce soir à un match difficile. On dira qu'aujourd'hui Villarreal était supérieur à Marseille. Mais il y a une semaine, c'est nous qui avons fait le match parfait en marquant 4 buts. Donc c'était évident qu'on n'allait pas en rester là, qu'ils allaient prendre le ballon, qu'ils allaient nous mettre un impact physique parce qu'ils ont des joueurs très athlétiques, très forts de la tête et une technique au-dessus de la moyenne avec l'habitude de jouer ces grands matchs. Donc oui, bien sûr, je suis passé par tous les états parce qu'à 3-0 comme beaucoup de gens j'ai pensé au pire, mais je savais aussi qu'en transition on pouvait avoir un ballon, on l'a eu au début de la deuxième mi-temps, qui aurait sûrement clôt le débat et on a attendu la fin pour le faire. Ça veut dire que Marseille est encore convalescent au niveau de la maîtrise technique, au niveau de la maîtrise de l'événement. On a fait un match sur deux. Voilà, on a réussi notre premier match, qu'on a gagné par 4 buts d'écart. Et aujourd'hui on est arrivé à marquer un but à l'extérieur en encaissant 3 buts, mais en souffrant.

Bravo Jean-Louis, vous êtes en quart de finale de Coupe d'Europe. Qu'est-ce que, malgré tout, vous retenez ce soir ? Est-ce que vous vous dites que vous n'avez pas assez de solutions sur le banc ? Que cette équipe manque un petit peu de combat, manque un petit peu des joueurs qui maîtrisent justement ce genre de matchs ? Ou que cette équipe a du mal à jouer quand elle joue trop bas ?

J.L.G. : "Non, parce que je suis quelqu'un de positif. Donc je reviens en arrière et je me dis que quand je suis arrivé il y a trois semaines, L'OM allait jouer son match retour contre le Shakhtar Donetsk dans une ambiance un peu tendue. Qu'on a passé deux tours de Coupe d'Europe et que nous avons gagné trois matchs de championnat. D'accord ? Et les garçons font des efforts, beaucoup d'efforts. Je vous le garantis. Aujourd'hui, on n'a pas été au niveau de Villarreal, parce que c'est une très bonne équipe, mais je leur ai dit que c'est Marseille qui est en quarts de finale de l'Europa League, et surtout qu'on avait fait plaisir aux 1200 supporters qui avaient fait le déplacement et les supporters devant la télévision. Voilà, on leur a fait plaisir, on leur a fait peur, on s'est fait peur, les matchs de coupe d'Europe, c'est ça. Ça peut aller dans un sens ou dans l'autre, mais au final, on est là."

On a vu des joueurs en deçà de leurs performances, ont-ils été pris par l'événement ?

J.L.G : "Non, je ne pense pas, il y a quand même dans l'équipe qui démarre des joueurs chauvronnés. Mais il faut dire que Villarreal a fait un grand match. Aujourd'hui, ils nous ont mis à mal souvent, mais dans le duel physique. Ils ont un joueur devant qui cale les ballons, les autres arrivent de dessous, ça passe par les côtés. Tout ce que nous on avait fait à l'aller au niveau du pressing, où on les avait gênés, ils nous l'ont rendu ce soir. Mais nous aussi, quand on gagne 4-0 à Marseille, on peut se remémorer une ou deux situations où, en deuxième mi-temps, on aurait pu marquer un but de plus. J'en ai eu une en tête, mais sur le coup, on a dit, on a gagné 4-0... Mais dans les matchs comme ça, dans les grands matchs, il faut marquer des buts. C'est l'équipe la plus efficace qui passe. Sur les deux matchs, on a marqué cinq buts."

Pau Lopez a aussi multiplié les parades, à quel point il a été décisif dans cette qualification à votre avis ?

J.L.G. : "Fondamental, c'est un des leaders du groupe. Il a fait un grand match, comme la défense qui a défendu bec et ongles, mais contre une telle force athlétique, c'est difficile de résister. Contre une maîtrise au milieu du terrain comme Villareal avait, c'est dur de résister. Il aurait fallu que dans nos balles de contre, que ce soit en première mi-temps ou dès le début de la deuxième mi-temps, on soit efficace pour empêcher ce dernier quart d'heure où Pau a été extraordinaire".

Aubameyang et Harit étaient sur le banc mais sont entrés à la mi-temps, c'était prévu ?

J.L.G. : "Je ne mets pas sur le banc Aubameyang par plaisir. C'est que hier je l'ai trouvé fatigué. C'est un joueur qu'il ne faut surtout pas perdre. On a encore un match à jouer dimanche. J'avais décidé de couper le match en deux sur deux ou trois joueurs. C'est ce qu'on a pu faire à partir de la mi-temps. Mais on n'était que 1-0. Et je savais que, ou Sarr en première mi-temps, ou Aubameyang en deuxième mi-temps auraient une balle de contre. Et on l'a eue. Ce qui n'empêche pas que sur la dernière action, il fait un exploit sur le côté gauche et il donne le ballon. Donc il a rempli largement son contrat, même s'il n'est que passeur".

Est-ce qu'il y a un côté exceptionnel de retrouver l'OM en quart de finale de Ligue Europa dans cette saison compliquée pour l'OM ?

J.L.G. : "C'était l'objectif de faire du mieux possible dans deux compétitions avec un effectif où il y avait des blessés. À Marseille, on ne peut pas choisir une compétition, donc chaque match arrive. Ça fait 21 jours, on a joué 6 fois, mais il y a des joueurs qui ont joué les 6 matchs. Vous voyez, parce qu'on peut pas... Donc on ne calcule plus, on prend les matchs, et on espère dimanche faire le meilleur résultat possible. Et on aura une trêve internationale qui va nous permettre à ceux qui ne partent pas en sélection de récupérer, et c'est grandement mérité".

On est en quarts de finale. Est-ce que pour vous il y a quand même un tirage plus abordable qu'un autre ?

J.L.G. : "La vérité, je ne sais pas qui est qualifié".

Beaucoup de gros clubs comme Milan, Liverpool, Benfica...

J.L.G. : "Ça veut dire qu'on est parmi les grands. Donc, peu importe."