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OM : la Conference League est-elle une chance, ou un piège ?
Autour de l'OMPublié le 23/03 à 01:00

OM : la Conference League est-elle une chance, ou un piège ?

L'OM va jouer un quart de finale de coupe d'Europe avec toute l'excitation qu'il y a autour. Dangereux, dans l'optique de la fin de saison en Ligue 1 ?

Après plusieurs semaines d'une pression assez malsaine, où l'on sentait l'OM se déliter au fil de défaites ou de nuls sans saveur et en voyant surtout les poursuivants rappliquer à grandes enjambées, le ciel s'est soudainement éclairci. Comme souvent à Marseille, où l'on passe d'une humeur à l'autre en un rien de temps. Le remède ? Deux victoires en Ligue 1, dont une cruciale face à Nice dimanche dernier, mais aussi une qualification pour les quarts de finale de la Conference League. Pas franchement le gratin européen, mais l'Europe quand même. Et même un peu plus que ça, puisque la possibilité d'aller au bout et d'être une nouvelle fois "à jamais les premiers" est bien réelle.

"L'OM avait laissé beaucoup de plumes dans son aventure en Europa League en 2018, certainement au détriment du championnat"

Mais, avant de rêver à un nouveau sacre européen, il serait bon de jeter un oeil au contexte. À commencer par celui de ce quart de final face aux Grecs du PAOK. Deux rendez-vous d'autant plus bouillonnants qu'ils nous opposeront à un club au public au moins aussi passionné et volcanique que le nôtre. Mais, pour en revenir au contexte, et donc au calendrier, ce dernier se pose là : Saint Etienne-OM, le 2 avril, OM-PAOK le 7, OM-Montpellier le 10, PAOK-OM le 14, et PSG-OM le 17. Excusez du peu ! On se pose donc obligatoirement la question du bien-fondé de ce parcours en C4, sachant les conséquences qu'il peut entraîner en championnat. "On peut faire la comparaison avec 2018, reconnait le journaliste de RMC Florent Germain dans Virage Marseille. L'OM avait laissé beaucoup de plumes dans son aventure en Europa League, certainement au détriment du championnat. Mais je ne suis pas trop alarmiste, car l'effectif est étoffé cette saison".

"L'aspect économique est primordial pour un club comme l'OM, et la priorité reste le championnat. Il est capital de retrouver la grande coupe d'Europe"

Sampaoli a, certes, du matériel sous la main, mais l'exercice est délicat, car au fil des tours de cette C4, l'OM y laissera forcément de l'énergie. Pour l'ancien dirigeant des grandes années olympiennes Jean-Pierre Bernès, il y a vraiment matière à réfléchir : "l'année du titre avec Deschamps en 2010, on se souvient que Didier n'avait pas été trop contrarié par l'élimination en 8es de finale de l'Europa League face à Benfica. L'important, c'était de remporter ce titre de champion de France que l'OM n'avait plus gagné depuis 17 ans. Là, il faut garder à l'esprit que l'objectif numéro un est la qualification en Champions League. L'aspect économique est primordial pour un club comme l'OM, et la priorité reste le championnat. Il est capital de retrouver la grande coupe d'Europe, et je suis sûr que si on faisait un sondage chez les supporters, ils préfèreraient une qualification en C1, plutôt qu'un beau parcours en C4".

"Cette C4 n'est pas un trophée majeur. Je serais en responsabilité aujourd'hui, je n'hésiterais pas un seul instant"

Pas faux, mais pas certain non plus, car la qualif' face à Bâle a laissé un goût de "revenez-y" chez beaucoup de fans, comme l'explique Florent Germain avec un argument qui tient la route : "Je ne pense pas que ce serait une grosse majorité. Les supporters veulent aussi de l'émotion, et ils sont échaudés par les derniers parcours en Champions League où l'OM était incapable de gagner un match". Alors, OK pour ne pas balancer cette Conférence League, mais attention à ne pas y laisser trop de plumes, prévient Bernès. Pour lui, Sampaoli devra clairement trancher en terme de compos d'équipe, et en faveur du championnat. "En jouant ces cinq matches en quinze jours, la gestion va être obligatoire. Il faut respecter les compétitions, mais cette C4 n'est pas un trophée majeur. Je serais en responsabilité aujourd'hui, je n'hésiterais pas un seul instant".