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OM : ce que Longoria a demandé à Sampaoli
Autour de l'OMPublié le 16/03 à 07:52

OM : ce que Longoria a demandé à Sampaoli

Avant le match à Brest, le président de l'OM et l'entraîneur ont de nouveau discuté.

Ce dimanche, l'OM s'est imposé à Brest avec trois buts d'écart. De quoi reprendre la deuxième place ainsi qu'une bonne dose de moral, notamment pour le coach phocéen, Jorge Sampaoli, pas ménagé ces derniers temps, que ce soit dans les médias et surtout chez les supporters, qui ont par exemple sifflé son nom contre Bâle lors de la présentation des équipes à l'Orange Vélodrome. Sa position actuelle était débattue lors du dernier Talk Show que vous pouvez retrouver en vidéo. De fait, avec ce succès en Bretagne qui porte indéniablement sa griffe avec encore cinq milieux de terrain dans le onze de départ (Kamara, Guendouzi, Gueye, Gerson, Harit) Sampaoli a-t-il pris sa revanche et montré qu'il n'était pas si limité que ça ? Ou au contraire, ceux qui lui ont demandé de se bouger peuvent-ils se féliciter de leur action tant l'entraîneur argentin a rectifié la mire ? Un peu des deux. 

"Une base simple, après tu peux compliquer ton animation"

Sur le plateau de Virage Marseille, que vous pouvez retrouver ci-dessous en intégralité, Eric Di Meco faisait bien le distingo entre la composition de départ, qui semble avoir pris en compte les doléances des supporters et l'animation, propre à Sampaoli et qui démontre sa science du football : "Si on reste sur la composition d'équipe, froidement, c'est peut-être la première fois cette année qu'on joue avec des latéraux qui sont des latéraux, un avant-centre qui est un avant-centre... Que l'animation fasse que Kamara redescende en défense sur certaines séquences, qu'un milieu parte sur le côté et revienne comme Gerson, c'est très bien, mais quand tu pars d'une base équilibrée, avec des garçons qui connaissent leurs postes, c'est plus facile en cours de match de leur demander de dézoner. C'était ça le reproche fait à Sampaoli. Le ras-le-bol des supporters, c'était sur ça aussi, alors ça a été peut-être trop fort ou mal à propos pour certains, et encore, même les Sampaolistes ne comprenaient pas tout. On se rend compte que le football, ce n'est pas si compliqué. Même si après, tu peux compliquer ton animation et c'est très bien que Sampaoli le fasse".

"Sampaoli est têtu, mais il a compris certains messages"

Du coup, pour Florent Germain, le journaliste RMC Sport à Marseille, cette victoire porte aussi la marque... du président Pablo Longoria, qui avait été sommé de parler à Sampaoli. Après la réunion avec les supporters mais pas que, le président de l'OM n'aurait pas fait passer un message mais trois à son entraîneur : "Ce qui est intéressant contre Brest, c'est que Sampaoli, il est têtu, mais il a quand même compris certains messages. Eric Di Meco avait dit à Longoria qu'il avait connu un président qui descendait dans les vestiaires tirer les oreilles de son coach si ça n'allait pas. Alors ça ne s'est pas passé comme ça, mais il y a beaucoup de discussions. Sampaoli a vécu sa première vraie secousse. Et il a compris donc les messages, il y en avait trois. Le premier, c'était remettre Milik au centre du jeu, il n'y a pas de débat, il faut le mettre et trouver une animation avec lui. Deux, de la stabilité. Ca ne vient pas de nous, c'est d'abord en interne que c'était réclamé, les joueurs étaient un peu perturbés, c'était déroutant et c'est revenu dans les discussions. Et enfin relancer certains joueurs qui le méritent par leurs séances d'entraînement ou leurs matchs, comme Pape Gueye, qui a fait une belle CAN, Amine Harit, qui a peut-être encore plus montré à l'entraînement en février..." Les aligner, c'est une chose, les mettre dans un cadre de jeu propice à leur épanouissement en est un autre, ce qui fait que le bénéfice de cette victoire illumine d'abord le technicien argentin. Reste à voir si désormais l'OM a pris le pli alors qu'il reste deux matchs pour se donner les moyens de vivre une fin de saison de feu, entre quart de finale de coupe d'Europe et lutte pour la place de deuxième de Ligue 1.