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OM 0-0 PSG : la copie presque parfaite de Sampaoli et ses hommes
Autour de l'OMPublié le 25/10 à 15:00

OM 0-0 PSG : la copie presque parfaite de Sampaoli et ses hommes

Retour tactique sur le match des Olympiens dimanche face au Paris Saint-Germain (0-0).

Hier dimanche, l'Orange-Vélodrome a été à la hauteur des attentes pour cet acte I du Classique entre l'OM et le PSG (0-0). Des supporters en fusion, des tifos à couper le souffle, et une intensité sur le terrain qui n'avait pas grand-chose à envier aux grosses affiches de la Premier League. En fait, on peut dire que, dans ce spectacle haute définition, il n'a manqué que les buts, et donc une victoire marseillaise qui n'aurait pas du tout été un scandale, tant les joueurs de Sampaoli ont mis leurs tripes sur le terrain. Ceci dit, lorsque l'on débriefe le match en profondeur, il y a toujours des choses à redire. Des imperfections que l'on peut relever dans la performance des deux équipes, d'où ce score vierge.

"L'OM a gagné le match aux points d'une courte tête, car leurs occasions ont été plus nettes que celles des Parisiens"

En fait, on peut découper cette rencontre en deux morceaux : avec une première mi-temps légèrement dominée par l'aisance technique des Parisiens, mais sans réel danger sur la cage de Lopez (et quand il y en a eu, ce dernier s'est chargé de l'écarter), puis la deuxième avec l'opportunité pour les Marseillais de jouer en surnombre. Ce brin de folie pour enfoncer Mbappé et ses partenaires, c'est ce qui a manqué à l'OM pour obtenir un 20/20 pour le technicien marseillais Bernard Rodriguez. "En tant qu'entraîneur et non comme supporter, je suis resté un peu sur ma faim. Que ce soit du côté de Paris d'abord, avec ce qu'on est en droit d'attendre de joueurs comme Messi, Neymar, Mbappé ou Di Maria, mais aussi avec un OM qui aurait pu oser un peu plus après l'expulsion de Hakimi. Devant ma télé, je me suis dit qu'ils avaient ce qu'il fallait pour gagner le match. Mais je pense que l'impact de la présence de Kylian Mbappé sur le terrain les a empêchés de prendre le petit risque supplémentaire qui aurait pu faire basculer la rencontre. Ceci dit, pour moi, l'OM a gagné le match aux points d'une courte tête, car leurs occasions ont été plus nettes que celles des Parisiens". La menace d'un Mbappé crucifiant l'OM en contre, mais aussi certainement un coup de fatigue dans les dernières minutes qui s'explique facilement. "À leur décharge, je pense aussi que le match de jeudi à Rome a laissé des traces, explique Rodriguez. Le jus qu'il manquait à la fin pour mettre une vague supplémentaire et gagner le match vient de là, à mon avis. L'équipe était la même, et la débauche d'énergie à Rome s'est obligatoirement payée en fin de match".

"Le 4-4-2 était le meilleur schéma possible, et Sampaoli l'a bien compris, ce qui peut être rassurant pour ceux qui s'interrogent parfois sur ses options"

Côté tactique, et même si l'on a déjà vu l'équipe dans cette configuration sur des séquences de matchs, on note que Sampaoli a su adapter son schéma au danger des stars de l'attaque parisienne en mettant en place deux vraies lignes de quatre joueurs sur la largeur. "Sampaoli a modifié son concept habituel, et c'est normal, confirme Bernard Rodriguez. Le pressing a quand même été beaucoup moins intense et régulier que face aux autres équipes. En fait, il a aligné un vrai 4-4-2 avec un Rongier latéral droit à plein temps. Ce qui est paradoxal, car il y avait sur le terrain un Lirola qui est un spécialiste du poste, même s'il est plus offensif. Mais ce système a le mérite d'être le plus sécurisant possible, et il fallait ça aux joueurs face à Paris. On l'a vu avec une doublette Saliba/Caleta-Car de très haut niveau qui a parfaitement répondu à Messi et Mbappé. De plus, cela offre plus de solutions aux attaquants avec une doublette Milik-Payet qui peut être très complémentaire. C'était selon moi le meilleur schéma possible, et Sampaoli l'a bien compris, ce qui peut être rassurant pour ceux qui s'interrogent parfois sur ses options". Finalement, il n'a pas manqué grand-chose pour atteindre l'extase, mais on l'a approchée de très près et c'est déjà pas mal.