OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
L'avant-match de Fernand : Strasbourg-OM et l'histoire de Gilbert Gress
Autour de l'OMPublié le 06/11 à 17:30

L'avant-match de Fernand : Strasbourg-OM et l'histoire de Gilbert Gress

Nouvelle rubrique sur Le Phocéen avec l'aspect historique des matchs de l'OM sous la plume de Fernand Bonaguidi. On démarre par les confrontations entre Strasbourg et l'OM, avec un clin d'oeil à Gilbert Gress, passé par les deux clubs.

La première rencontre eut lieu en 1934, le 21 Octobre, pour un match nul à l'Huveaune 1 à 1, Rabih marquant le but Marseillais.
L'équipe Olympienne : Di Lorto, Kurka, H. Conchy, Rabih, M. Conchy, Charbit, Zermani, Alcazar, Roviglione, Eisenhoffer, Kohut
Au retour, le 10 Mars 1935, l'OM s'inclina 1 à 0 face à Strasbourg, qui terminera à la deuxième place du Championnat alors que le Racing venait tout juste d'accèder à l'élite.

Les deux clubs eurent ensuite des aventures chaotiques, surtout dans les années 50 et 60 où ils firent l'ascenseur entre la première et la deuxième division, avec aussi des victoires en Coupe de France en 1951 et 1966 pour Strasbourg et en 1969 pour l'OM. L'OM, qui était remonté en 1966 avec Marcel Leclerc, réalisa un superbe coup en faisant signer lors de la saison 1970/1971 en Décembre un certain Gilbert Gress, formé au Racing et devenu une star du football Allemand. A son arrivée à Marseille, Gilbert avait déclaré : "Je suis l'idole de Stuttgart et un peu de la Bundesliga, mais malgré tout, mon rêve était de revenir en France et de jouer à l'OM, j'ai une grande admiration pour M. Leclerc, et j'aime cette ville et ce chaud public du Stade Vélodrome. De plus, avec ma femme Béatrice, nous venons souvent en vacances dans la région."

 

   OMStrasbourg3536Huveaune.jpg (27 KB)

 

Et l'OM fut champion cette saison là en battant...

Strasbourg 6 à 3 au Vélodrome le 26 Juin 1971

 

  OMStrasbourg71Meridional.jpg (219 KB)

Pour obtenir le titre lors de la dernière journée, avec le fantastique tandem Magnusson-Skoblar et Gress en organisateur du jeu, Josip y alla de ses 44 buts, et Gilbert et Roger y furent pour beaucoup, sans oublier le regretté Jo Bonnel et Charly Loubet. La saison suivante, il remporta le doublé avec l'OM en battant Bastia en finale de la Coupe. A Strasbourg, il fut surnommé “Giless, l'ange de la Meinau”, du nom du stade, par les supporters du club. Il avait la caractéristique de jouer avec des lunettes au début de sa carrière. Il partit à Stuttgart en 1966 à 25 ans après avoir remporté la Coupe de France contre Nantes (1-0) au poste d'ailier droit et fut une star de la Bundesliga avant d'arriver à Marseille fin 1970. Puis, il devint un entraîneur de renom et conduisit le RC Strasbourg à son seul titre de champion de France en 1979, avant de prendre en main avec pas mal de succès des clubs suisses comme Xamax Neuchatel (Champion deux fois), Zurich et le Servette de Genève.

             GressOM.jpg (237 KB)                      

Aujourd'hui, Gilbert est toujours très actif
"Je fais environ 40 000 kilomètres par an en voiture, je préfère ce moyen de transport. Je suis consultant à la télévision suisse alémanique et romande, ambassadeur de différentes marques de voitures et de lunettes, et pour le tourisme aussi. Et puis, je m’occupe souvent des handicapés qui me voient à la télé. Alors, à chaque fois qu’il y a un anniversaire à fêter, un bon moment à partager, ils m’envoient un petit mot et je réponds présent. Cela fait maintenant 20 ans que je coache une équipe de footballeurs handicapés et j’étais récemment dans le jury d’une émission en faveur de l’association « Pense à moi » qui fêtait ses 50 ans. Voilà ma vie, en Suisse ou en Allemagne, ou je donne toujours des interviews. J’ai été le premier footballeur français à jouer en Allemagne, et ils ne l’oublient pas."

Il pense bien sûr à l'OM, son second club de coeur avec Strasbourg
"Le public de Marseille se plaît à attendre l’attaquant sauveur. C’est vain ! Tout miser sur un messie offensif, ce n’est pas le football. Il faut construire autour de l’avant-centre. Je ne retire aucun mérite à Josip, il y avait Magnusson, Loubet, Bonnel, Couécou et moi, et nous savions aussi jouer. Surtout, l’ambiance entre nous était formidable."