Dans quel état va-t-on les récupérer ?

Vingt ans après le trio Blanc - Dugarry - Pirès, l'OM va de nouveau récupérer trois champions du monde, avec Steve Mandanda, Adil Rami et Florian Thauvin. Une grande fierté que peu de clubs français peuvent revendiquer. Deux, en fait, puisque l'OM était cette année le meilleur fournisseur national de la liste des 23 avec le PSG. C'est donc un accueil en grande pompe qui leur sera réservé à La Commanderie, après des vacances bien méritées, évidemment. Le trio devrait reprendre le service d'ici deux grosses semaines, soit après le stage de l'équipe au Portugal.

Au-delà de la satisfaction de voir nos joueurs sur le "toit du monde", on peut se poser la question de leurs dispositions à leur retour. Dans quel état va-t-on les récupérer ? Sans être devins ni préparateurs physique, on peut estimer, qu'il n'y a pas vraiment de souci à se faire. Déjà, et c'est le plus important, parce que les trois n'ont pas eu de pépins durant la préparation puis la compétition. De plus, il n'a échappé à personne que leur temps de jeu a été plutôt réduit. Un match face au Danemark pour Mandanda, quelques minutes pour Thauvin face à l'Argentine et rien pour Rami. En fait, si les Olympiens rateront la majeure partie de la préparation avec leur club, on peut dire qu'ils en ont fait une grandeur nature avec les Bleus.

Évidemment, le travail n'est pas le même entre une coupe du monde qui arrive après des mois de compétition en club et une préparation progressive pour attaquer un championnat. Mais, il ne vous a pas échappé non plus que l'OM disposait d'un quatrième champion du monde, avec le docteur Franck Le Gall. Rudi Garcia et ses préparateurs physiques savent donc exactement où en sont leurs joueurs, et on imagine qu'ils ont déjà un programme précis afin de les remettre rapidement dans le bain, avec une préparation individuelle d'une quinzaine de jours et un retour progressif dès la troisième journée de L1. Enfin, et c'est peut-être le plus important, l'OM va récupérer trois joueurs transfigurés d'un point de vue psychologique. En effet, qu'ils le veuillent ou non, ils entreront sur les pelouses avec le statut de champions du monde, et ce n'est pas rien. Un état de fait qui agira sur eux comme sur leurs adversaires, et qui leur procurera une confiance inégalable, comme on a pu le voir avec leurs ainés de 98. Avec deux étoiles sur leur maillot bleu et une sur le blanc, il ne peut rien leur arriver !