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Victoire et sérénité
SaisonPublié le 14/01 à 07:00

Victoire et sérénité

En s'imposant à Rennes, l'OM n'a pas fait que prendre une revanche sur une équipe de Rennes qui lui a causé bien des tourments, que ce soit en septembre dernier en championnat ou à la fin du mois de novembre en coupe de la Ligue. Cette victoire 3-0 à l'extérieur permet au club tout entier d'avancer dans la plus grande des sérénités. Avant la rencontre, il y avait pourtant de quoi stresser, un petit peu. L'OM venait de perdre sur blessure un de ses meilleurs éléments, Jordan Amavi. Trois semaines d'arrêt et au moins autant d'interrogations et/ou de sarcasmes envers la préparation physique phocéenne. Pour remplacer le joueur, il se murmurait que les dirigeants attendaient de voir ce que donne Henri Bedimo. Un laxisme supposé qui en a plongé d'autres dans une rage profonde. Tout ça pour quoi ? Une fois sur le terrain contre Rennes, toutes les réponses qu'il fallait ont été apportées. 

Sans Amavi, le jeu change, la victoire reste

Physiquement tout d'abord, l'OM a asphyxié en première période l'équipe de Rennes, pourtant vouée à finir dans la première partie de tableau de L1. A la vue du match, les propos de Garcia après la victoire poussive contre Valenciennes prenaient tout leur sens : le travail de reprise avait été fait pour le championnat, et cela s'est vu. Comme après les matchs de phase de poule d'Europa League, l'OM se sert d'une prestation poussive pour performer en Ligue 1. Dès lors, une fois les matchs remis en perspective, la gestion de l'entraîneur marseillais parle pour lui. Et l'absence d'Amavi ne s'est pas vraiment ressentie dans le jeu. Comme prévu, Hiroki Sakai est passé à gauche, laissant à Bouna Sarr le couloir droit. Offensivement, dans la participation au jeu, le Japonais était très loin du niveau de l'ancien Niçois, la barre étant en même temps très haute. Mais il a su compenser avec une vigilance défensive de tous les instants, et notamment un sauvetage sur sa ligne. Son positionnement a permis à Bouna Sarr de montrer qu'il était plus qu'un remplaçant avec là aussi une belle prestation défensive, ayant mis son homonyme à 17 millions d'euros sous l'éteignoir. Sans Amavi, ou peut-être pour contrer Hamari Traoré, Garcia a opté pour Ocampos en milieu offensif gauche mais aussi Morgan Sanson à la récupération, aux côtés de Luiz Gustavo. Un sacré coup. Car l'OM a changé ses circuits préférentiels, redéfini ses zones de jeu préférées sur le terrain. Mais le onze est au moins toujours aussi équilibré, avec un Payet épanoui au coeur du jeu et un Germain heureux comme tout de pouvoir combiner avec la ligne derrière lui. Ce qui est rendu possible par la complémentarité du duo Gustavo-Sanson, aussi technique que tranchant. Du coup, alors que le recrutement d'un milieu relayeur semblait être le plus grand des besoins de l'effectif au mercato, il n'y a peut-être pas péril en la demeure... 

La bonne analyse mercato de JHE

Pendant la rencontre, les journalistes de Canal+ ont révélé la teneur des échanges qu'ils avaient eu avec le président de l'OM Jacques-Henri Eyraud sur le mercato lors de la reconnaissance de la pelouse. Pas question de recruter un attaquant, même Daniel Sturridge à 38 millions d'euros, pas forcément besoin d'engager un nouvel arrière gauche, la priorité, ce serait plutôt un milieu défensif qui peut aussi jouer en défense centrale. Apprendre cela en plein milieu de la partie, vu la prestation de Morgan Sanson, cela sonnait comme une évidence. Sauf que ces propos, JHE les a tenus avant le match... Et au coup de sifflet final, il faut reconnaître que lui donner raison n'est pas idiot. Finalement, ce qui manque le plus dans cet effectif, c'est une vraie doublure à Luiz Gustavo. Au cas où. Tant qu'à faire, autant viser quelqu'un qui peut aussi dépanner au poste de Rolando, en fin de contrat en juin prochain et dont il est utile de rappeler qu'il n'a pas la rémunération d'un "titulaire contre toute attente". Si une recrue de ce type débarque, ce serait un message clair pour Boubacar Kamara et Grégory Sertic. Le premier n'est pas encore arrivé et il lui faut s'arracher pour parfaire sa formation. Le second n'a définitivement plus d'avenir à l'OM. Un constat d'échec, comme Evra. Mais cela semble aussi démontrer que ce staff sait apprendre de ses erreurs. Reste à garder cette sérénité tout le mois de janvier. Jusque dans les dernières heures.