Quatre matchs pour préparer Paris...

En football, le championnat est souvent comparé à un marathon : il est question de départ, du besoin de tenir la longueur, de dernière ligne droite. De sprint également. Pour l'édition 2014-2015, l'OM est actuellement en tête avec cinq points d'avance, sept sur le grandissime favori du PSG. Et un tronçon particulièrement intéressant de la course se profile. Dans cette saison post-Mondial, une trêve internationale est prévue en octobre, mais aussi en novembre. L'occasion pour les Bleus de découvrir le nouveau Vélodrome avec un match amical contre la Suède. Entre les deux, cinq matchs pour l'OM. Alors que le PSG en disputera six. 

Si les Olympiens doivent se déplacer à Rennes pour le compte de la Coupe de la Ligue, fin octobre en milieu de semaine, ils devront recevoir Toulouse et Lens, deux formations qui sont reparties avec le point du nul pour leur dernier voyage au Vél' en Ligue 1, et surtout se déplacer à Lyon et au Parc des Princes, pour le grand choc annoncé du championnat le 9 novembre. Avant de recevoir les Phocéens, les hommes de Laurent Blanc auront un client au Parc, Bordeaux, et deux déplacements abordables avec Lorient et Lens, au Stade de France, ce qui fait sérieusement relativiser sur la notion de "match à l'extérieur". Pour être complet, ils seront exemptés de premier tour de Coupe de la Ligue, mais deux matchs de Ligue des champions se rajoutent, les deux oppositions de poule contre l'Apoël Nicosie (Chypre).

Mais pourquoi donc tourner la tête et regarder l'allure de son adversaire ? Pourquoi ne pas suivre à la lettre le discours des joueurs marseillais, qui invitent à prendre les matchs les uns après les autres ? Car si eux ont tout intérêt à rester dans leur bulle, il serait dommage de ne s'autoriser à rêver de la première place qu'une fois le printemps venu. Ce n'est pas comme si, dans un championnat où le PSG et Monaco ont des moyens financiers autrement plus importants, l'OM pouvait viser le titre chaque année. Dans un sport où la dimension mentale est capitale, avoir quelques longueurs d'avance, surtout avant une confrontation directe, peut être décisif. Pour évacuer le stress par exemple. Marcelo Bielsa le rappelait récemment, sans le temps additionnel de Caen-OM et PSG-Monaco, l'écart entre les deux équipes ne serait que de trois points. Avec un minimum de six points récoltés sur les matchs de Toulouse, Lens et Lyon (car l'OM ne pourra pas tout gagner, tout le temps), la marge confortable existera encore au moment du match du 9 novembre, et ce, même si le PSG fait un sans-faute pendant ce temps. De quoi être dans les meilleures conditions pour faire un match référence, marquer les esprits, et prendre le virage suivant avec une belle foulée.

> Retrouvez dans la vidéo ci-dessous l'interview de Lionel Iacono, ancien préparateur physique de Monaco, qui évoque la reprise après cette trêve d'octobre : "Après neuf journées, on n'est pas dans la fatigue" assure-t-il.