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OM-Metz : des entrées et des questions
SaisonPublié le 27/09 à 12:00

OM-Metz : des entrées et des questions

André-Villas Boas a reconnu en conférence de presse que les entrées en jeu ont dynamisé l'OM. De quoi envisager une concurrence plus affirmée entre les joueurs ? Nous ne dirions pas non.

Si le match des Marseillais contre Metz est raté dans les grandes lignes, les changements en fin de partie ont boosté - il était temps - le jeu jusque-là trop stéréotypé des Olympiens. Avec les entrées sur la pelouse de Radonjic, Germain, Khaoui, Lopez et Gueye. Rien de bien foudroyant, d'autant que si Germain a beaucoup bougé, il n'a pas réelement apporté, et que si Radonjic a tenté et s'est finalement montré décisif sur l'égalisation, il a tout d'abord perdu deux ballons, dont un qui aurait pu s'avérer fatal pour les Marseillais. Khaoui, par contre, a pu apporter un mieux dans les transmissions. Pour les autres entrants, il était déjà trop tard, ou ils n'ont pas pu s'illustrer. Interrogé en conférence de presse après le match, André Villas-Boas a en tout cas répondu par l'affirmative : "Vous connaissez déjà l'impact, quand ils rentrent, de Germain dans la surface de réparation et de Radonjic avec sa vitesse. Nemanja avait joué à Brest mais n'avait pas fait un gros match, mais on sait précisément qu'il est capable de rentrer et de changer le match. C'est pour ça qu'on doit accepter qu'il ait aussi des pertes de balle risquées, comme ce soir par deux fois. Mais à la fin il donne cette passe décisive qui donne le match nul. C'est un résultat juste, mais insuffisant." Insuffisant, clairement, comme la prestation des Marseillais. Parce que pousser en fin de match pour revenir sur Metz et y arriver n'a rien de franchement glorieux non plus.

Une concurrence à relancer d'urgence
L'enseignement à tirer de ces changements est double. D'abord, il est facile de vérifier que Payet a eu toutes les peines du monde à agiter son aile, même s'il est plus simple de constater les dégâts une fois le match terminé. On peut donc se demander si un Radonjic aligné d'entrée n'aurait pas eu un double effet : plus de jus côté gauche, avec les pertes de balle inhérentes au jeu du Serbe, tout en piquant Dimitri dans son orgueuil. Le jeune Aké entre aussi dans ce questionnement. A un degré moindre, et même si nous mettons ici le doigt sur la faiblesse du banc d'AVB, pourquoi le pur gaucher Khaoui n'a pas eu, lui non plus, la chance de montrer le bout de son nez plus tôt dans le match ? Au milieu, le duo Sanson-Rongier tirant la langue depuis plusieurs rencontres, pourquoi ne pas avoir donné sa chance à un Pape Gueye qui a tout à prouver ? Oui, il est très facile de se poser ces questions le lendemain du match. Oui, le banc marseillais n'aide pas. Mais les premiers signaux alertaient déjà.

André Villas-Boas a perdu son pari
Nous ne sommes qu'à la cinquième journée, ok. Les conditions de préparation des joueurs ont été difficiles, ok. Jouer dans un Vélodrome vide reste destabilisant, ok. Sauf que, à force de trouver des excuses aux Olympiens, on en oublie presque que les problématiques sont les mêmes pour tout le monde. Et que le vrai hic semble être ailleurs : dans le jeu. Voir dans le système de jeu. Et ce n'est pas forcément nouveau, ce déclin ayant commencé en "fin" de saison dernière. Le rythme de croisière des Olympiens se ralentissait malgré tout sérieusement. Nous l'exprimions hier soir, AVB a sans doute fait le pari de reconduire son onze fétiche afin de lui redonner confiance en vue, notamment, du match importantissime qui attend l'OM à Lyon le week-end prochain. Mais le pari est perdu et il va falloir sérieusement changer quelque chose, que ce soit en terme d'hommes ou de système.