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L'Europa League, ça se complique vraiment ?
SaisonPublié le 21/09 à 07:00

L'Europa League, ça se complique vraiment ?

Avant de jouer Francfort, Dimitri Payet avait prévenu : cette saison, vu le niveau de la poule, 8 points ne seraient peut-être pas suffisants pour passer au tour suivant. Mais comme il y en a 18 tout de même à distribuer sur cette phase, l'OM s'est permis de se griller déjà un joker. Si jamais Rudi Garcia et ses hommes venaient à ne pas voir les 1/16e de finale, ce serait un sacré camouflet, déjà, mais il faudra probablement revenir sur cette réception de Francfort pour trouver l'origine de l'échec. Car malgré le huis clos, malgré les deux penalties oubliés, l'OM devait prendre les trois points, en ouvrant le score sur sa première action et en évoluant plus d'une demi-heure en supériorité numérique. Mais il y a donc eu un écran noir au niveau du réalisme et un bug de Radonjic en fin de match, faisant peut-être croire à certains qu'ils n'en avaient pas fini avec leur problème d'abonnement à RMC Sport. L'OM a donc trois points de retard sur la Lazio et Francfort alors qu'il faudra se déplacer en Allemagne et jouer deux fois les Italiens... de quoi se dire que la tâche est trop compliquée ? 

Le précédent de 2010 avec Deschamps

Evidemment non. Il serait quand même dommage, quand on est l'Olympique de Marseille, de se ranger derrière le raisonnement des clubs français moyens qui balancent la coupe d'Europe à la première occasion, priorité étant donné au championnat pour ... se qualifier pour la coupe d'Europe. Et puis dans l'histoire phocéenne récente, cela s'est déjà produit. En 2010, l'OM avait perdu son premier match de poule de Ligue des champions au Vélodrome contre le Spartak Moscou (0-1). En fin de match, pareil, alors qu'il n'y avait pas photo techniquement. Cela paraissait compliqué alors qu'il y avait un gros poisson dans le groupe, le Chelsea de Drogba et Ancelotti. Et pourtant, la bande à Deschamps s'est même payée le luxe d'être qualifiée une journée avant la fin. A y regarder de plus près, le calendrier y était pour beaucoup. L'OM avait fait le plein contre le plus petit, Zilina avant de rendre aux Russes la pareille au match retour (0-3), ne pouvant plus être rejoint à la différence de buts particulière. Ce coup-ci, il faudra à la deuxième journée aller à Limassol qui se retrouve aussi avec zéro point et qui aura donc la pression à domicile. Pas le même contexte. Mais le rappel permet de se conforter dans l'optimisme : si l'OM a été à ce point à l'aise dans le jeu contre Francfort, une victoire probante au retour est largement envisageable. 

Normalement, l'OM est équipé pour

Par contre, cela veut dire que les Phocéens s'embarquent dans une lutte, une vraie, au coeur de l'automne, là où l'an dernier l'approche des rencontres contre Salzbourg, Guimaraes et Konyaspor servaient avant tout à préparer les matchs du dimanche en championnat. La fameuse technique du laboratoire, où l'on profite de ces rencontres pour faire souffler des cadres et/ou lancer des jeunes, il va falloir oublier. Mais en même temps, cet OM-là n'est pas censé être dans cette configuration. La prestation de Boubacar Kamara en est la preuve. Sur le papier, le défenseur était le petit jeune à qui l'on donne des minutes à grappiller. Sur le terrain, c'était un des éléments les plus rassurants. Aujourd'hui, le banc de l'OM (Pelé, Sarr, Caleta-Car, Kamara, M.Lopez, Radonjic, Germain) doit permettre d'avoir une équipe A' largement au niveau pour se qualifier maintenant encore dans cette poule. Aux trois derniers notamment de se ressaisir pour ne pas passer à la trappe. Et parler à nouveau de ce fiasco contre Francfort.