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Diarra, le facteur X de l'OM face au PSG
SaisonPublié le 06/02 à 10:30

Diarra, le facteur X de l'OM face au PSG

Inutile de tenter de faire étalage de tout ce que Lassana Diarra apporte à l'OM depuis le début de saison, la liste serait trop longue, d'autant que certaines choses ne se démontrent pas par a+b, comme l'intelligence de jeu, l'influence sur ses partenaires, ou encore l'impact psychologique sur l'adversaire. Mais une chose est sûre : il y a un OM avec Diarra et un OM sans Diarra, menace qui pesait encore ce samedi matin pour le choc face au PSG. Inutile de préciser que l'annonce par La Provence de sa présence demain soir nous rassure, même si Canal Plus vient de préciser qu'il ne serait peut-être pas à 100%. Et ce n'est pas seulement une histoire de statistiques, même si ces dernières comptent et que l'OM gagne 40% de ses matches avec lui (7 sur 17), alors qu'il fait figure de relégable lorsqu'il n'est pas là (1 victoire en 7 matches).

Non. Ce qui nous fait tant espérer sa présence au coup d'envoi face au PSG, c'est l'envie de voir un joueur au niveau de cet adversaire XXL, respecté par les caïds du milieu d'en face. En gros, le seul joueur de champ olympien susceptible d'être titulaire dans l'équipe de Laurent Blanc, avec bien sûr Steve Mandanda. Un dirigeant de la grande époque du début des années 90 expliquait que le meilleur moyen d'évaluer les chances de son équipe, en dehors de toutes considérations d'ordre psychologique, de motivation ou de faits de jeu, était d'établir un onze idéal constitué des meilleurs éléments des deux formations. Celle qui comptait une majorité de joueurs de son camp pouvait être considérée comme favorite. Dire que le PSG l'emporte largement à ce petit jeu n'est pas un scoop, mais la présence de Diarra dimanche soir multiplierait par deux le contingent olympien dans cette équipe type, ce qui n'est pas rien.

Encore une fois, cet exercice n'est pas une science exacte. Pour en revenir à cette période bénie, peu se souviennent, ou veulent admettre, que le onze type du mythique OM-PSG de mai 93 (3-1) n'était pas forcément écrasé par les Olympiens. Aujourd'hui, des acteurs de ce match comme Basile Boli ou Eric Di Meco reconnaissent que les Parisiens affichaient peut-être plus de qualités techniques que notre équipe, avec les Ginola, Weah, Bravo ou Ricardo. Ce qui est certain, c'est que ces deux formations étaient au sommet du football européen, avec le Milan AC. En revanche, sur le plan mental, l'OM n'avait pas d'adversaire. Les exemples à suivre, comme Boli, Deschamps, Barthez et compagnie, entraînaient tout le reste de l'effectif par l'exemple qu'ils donnaient sur le terrain.

Cet exemple, par l'investissement mental et technique, seuls Mandanda et Diarra sont en mesure de le donner aujourd'hui au reste de la troupe de Michel. La possibilité, alléchante, d'être le premier à faire tomber le PSG de son incroyable série d'invincibilité est infime, microscopique, mais elle existe, avec dix morts de faim dans le sillage de Diarra. Sans lui, elle peut vite se transformer en cauchemar. Mis au frigo ces dernières semaines par Michel, on ne peut imaginer que Lass' ne soit pas au rendez-vous. C'est son match, il le sait, et nous aussi.