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Dégonflez, vite !
SaisonPublié le 20/08 à 07:00

Dégonflez, vite !

Il ne fallait pas s'enflammer après une victoire 4-0 contre Toulouse, la semaine dernière, mais on avait tout de même le droit de savourer. Bien. Après une défaite 3-1 à Nîmes, il n'y a pas de quoi tout remettre en cause. Mais en toute cohérence, il y a quand même de quoi s'inquiéter. Perdre, ça peut arriver. Mais pas de cette manière. Car l'OM était prévenu. De l'envie des Nîmois, de leur arène chauffée à blanc, des ingrédients que met généralement un promu à ce moment-là de la saison, avec une préparation différente d'une équipe qui joue l'Europe. Et l'OM est tombé dans le panneau. Dans les grandes largeurs. Autant de naïveté, c'est dur à encaisser. 

Garcia a mal préparé son équipe

Presque aussi dur que de comprendre la logique de Rudi Garcia sur ce match. Boubacar Kamara, peut-être le meilleur olympien de la dernière rencontre avec Dimitri Payet, est allé s'asseoir sur le banc. C'est qu'il fallait faire place nette à la charnière appelée à jouer les premiers rôles cette saison : Rami et Caleta-Car. C'est vrai, il faut bien faire démarrer cette association un jour. Mais ce n'était visiblement pas le bon soir. Surtout pas le bon moment de se passer de la flèche rouge de Kamara, qui en terme d'impact est peut-être ce qu'il se fait de mieux dans l'effectif en ce moment vu la forme de Rami et Luiz Gustavo ainsi que le récent départ de Zambo Anguissa. La sortie prématurée de Thauvin interpelle également. Si sa part de déchet était également importante, il a marqué et c'était l'élément offensif le plus dangereux. Pourquoi le sortir au profit d'un Bouna Sarr, qui a rappelé avec son match qu'il fallait désormais le considérer comme un latéral ? Contre Toulouse, tout a réussi à Garcia, que ce soit le retour d'Ocampos, le maintien de Germain ou l'entrée de Thauvin. Le coach s'est peut-être laissé griser en privilégiant les paris aux fondamentaux. Il a eu tout faux contre Nîmes et n'a visiblement pas assez préparé son groupe au besoin de mettre le bleu de chauffe. 

Pas assez pros ?

Ceci étant dit, il est censé gérer un groupe de professionnel, qui n'a pas besoin d'un intendant ou d'un coach bien-être pour savoir ce qu'il a à faire. Et pourtant... Ce n'est peut-être que de la malchance, une terrible série, mais la troisième blessure musculaire de Mandanda en six mois amène à se demander si le gardien de but a vraiment une hygiène de vie irréprochable. Pour Adil Rami, le problème est ailleurs. Quand on a connu la folie du Mondial en Russie, c'est peut-être difficile de replonger dans le pain quotidien de la Ligue 1 au stade des Costières. Mais au vu de ce qu'il a prouvé la saison passée, difficile de croire que ça ne vient pas du mental lorsqu'on le voit faire un tel match, où il n'est pas parvenu une seule fois à être vraiment tranchant en 90 minutes. Même chose pour Caleta-Car. C'est peut-être son premier match, il est peut-être physiquement en pleine digestion et ce n'était pas un cadeau de l'aligner. Mais Hubocan ou Abdennour ont été condamnés pour moins que ça. Et sa manière de se replacer en marchant sur le deuxième but nîmois en dit peut-être beaucoup : il n'a pas réalisé encore ce qu'on attendant de lui en Ligue 1, qui plus est à Marseille. Une mise à jour du logiciel s'impose donc. Et pas que pour lui.