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Coaching perdant
SaisonPublié le 19/03 à 07:00

Coaching perdant

Il s'est fait attendre en conférence de presse. Mais au moment de s'installer derrière son pupitre, Rudi Garcia n'a pas perdu de temps pour trouver le tournant du match, comme vous pouvez le voir dans la vidéo. C'est la faute de ce satané hors-jeu sifflé contre Mitroglou à quelques minutes de la fin, qui prive non seulement les Marseillais d'une occasion en or d'emporter la victoire, mais qui sacre les Lyonnais puisque le coup franc est joué dans le camp adverse et, une déviation plus tard, Memphis Depay trompe Steve Mandanda de la tête. Pour Rudi Garcia, qui voit également trois penalties oubliés contre Nantes, cela fait beaucoup, et donc, vivement la vidéo pour éviter ce genre d'erreur. Le problème, c'est que la vidéo en question ne lui aurait pas forcément donné raison, déjà, puisque la position du corps du Grec suffisait à l'arbitre de touche pour l'interpréter en position de hors-jeu. Puis, puisqu'on veut introduire des ordinateurs et des écrans dans le foot, un logiciel aurait pu aussi calculer la vitesse moyenne de l'attaquant marseillais et en déduire que, en partant du milieu de terrain, avec d'autres paramètres tels que l'adresse et les adversaires, ce n'était pas à coup sûr une balle de but. Au moment où le coup franc lyonnais est joué, les Phocéens ont fait le deuil de l'offensive précédente. Ils sont donc attentifs et ce n'est pas vraiment de la faute de l'arbitre si Rami puis Rolando perdent leurs duels de la tête face à Mariano et Depay. Une charnière qui, à la base, doit se distinguer dans ce domaine face à des garçons dont ce n'est pas vraiment la spécialité... 

Alors non, même s'il y a peut-être à redire sur l'arbitrage, ce n'est pas là que cela s'est joué, désolé. Ce n'est pas l'explication que l'on peut servir aux plus de 60 000 spectateurs de ce match, dont certains ont accepté de payer une coquette somme pour voir un sommet du championnat, un vrai. Si l'observateur neutre s'est sûrement régalé avec le scénario, le compte n'y est pas pour le supporter de l'OM, avec un Thauvin quasi-transparent, un Payet qui n'a pas su faire de ce match le sien, un Luiz Gustavo qui n'est plus très loin du burn-out et un Maxime Lopez qui a cherché une passe-clé toute la rencontre, en vain. Dix des onze titulaires l'étaient également jeudi, à Bilbao. C'était l'équipe en forme, les gars du moment, et c'était une gestion parfaite. Mais en football plus qu'ailleurs, on ne peut pas s'endormir sur ses lauriers. A voir comment les entrées de Sanson et Mitroglou ont redynamisé l'équipe dans le dernier quart d'heure, il n'est pas interdit de penser que la confiance placée par Garcia en Lopez et Ocampos a été trop grande. Dans l'animation offensive en général, tant les Lyonnais se sont arrangés pour que Valère Germain ne leur pose aucun problème. Et encore, il y avait la place de rectifier le tir à la pause, alors que Ndombele et Aouar faisaient ce qu'ils voulaient au milieu. Désolé d'enfoncer le clou, mais là encore, ce n'est pas Monsieur Buquet qui a donné l'ordre au quatrième arbitre de ne pas enregistrer les changements. Au final, Lyon a pris l'avantage à la 52e. Par l'intermédiaire d'Aouar donc, qui a été étincelant. Mais qui a joué malade avec des maux au ventre et à la tête. Rappel, Lyon était également privé de son meilleur joueur, Nabil Fékir. Et Steve Mandanda a été le meilleur phocéen, de loin, en sauvant son équipe à plus d'une reprise. Il n'y a donc pas vraiment de quoi la ramener avec un bilan définitif de deux points pris sur dix-huit possibles en championnat contre les trois gros là où l'OL en a pris douze, ne serait-ce qu'en sous-entendant que la différence entre les deux équipes tient à quelques centimètres au niveau de la ligne médiane. Pour Garcia c'est un nouveau match raté contre les gros. Alors ce n'est pas sur Zambo Anguissa qu'il faut taper parce qu'il a fait monter la sauce dans la presse deux jours avant. Mais sur ceux qui n'ont pas été là le jour J avec la détermination nécessaire. Que ce soit sur le terrain ou sur le banc de touche. Ca en fait du monde avant d'évoquer l'arbitre...