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Cet OM nous gonfle !
SaisonPublié le 09/03 à 07:00

Cet OM nous gonfle !

Après la défaite de l'OM au Vélodrome face à Nice, la coupe est pleine. Non pas de champagne, temps révolu, mais de frustration, voire de dégout chez certains. Édito.

On a l'impression de se répéter de semaine en semaine. Au fil des défaites et des purges annoncées et avérées. Non, cet OM version 2013/2014 n'a pas l'âme d'une grande équipe. Oui, les joueurs et le staff déçoivent leurs supporters qui se détournent de leur passion, lentement, mais sûrement. Ambiance morose pour club dans le dur.

Honni durant des mois, André-Pierre Gignac est désormais le sauveur dont on ne peut se passer. Boulet désigné, Élie Baup, le coach limogé sur l'autel des mauvais résultats, affiche pourtant un meilleur ratio point par match que son successeur qui, lui, ne le sera pas puisqu'il a déjà annoncé son retrait. Pour autant, Vincent Labrune, José Anigo et tout l'état major du club y croient. Encore. Toujours. Officiellement en tout cas. Il reste dix matchs disent-ils. Bien vu. Et il en restera neuf au soir du déplacement à Reims, devenu concurrent direct de l'OM. Là-bas, on se pince à la lecture du classement. Ici, on s'en soucie, mais il fait beau, le printemps arrive, la Coupe du Monde aussi, et même les municipales. Il y aura d'autres occasions de se réjouir. Ou pas. Demain, en tout cas, il fera jour. Une nouvelle saison, un nouveau recrutement, un nouveau coach, un nouveau slogan, et voilà le travail.

Le ras-le-bol est pourtant général et palpable. Les discours optimistes et les séances d'enfumage ne passent plus. Même s'il ne faut jamais insulter l'avenir, comment, aujourd'hui, peut-on encore y croire, et même avoir envie d'y croire tant cette équipe nous gonfle ? Comment cet OM peut-il prétendre au podium en jouant comme ça ? Et pour y faire quoi la saison prochaine en C1 ? José Anigo a encore promis au micro de Canal vendredi que le futur coach, qu'il choisira, aurait une belle équipe entre les mains la saison prochaine. Mais quel coach aujourd'hui aurait envie de gérer une équipe qui n'a rien dans les chaussettes et qui ne compte qu'une forte tête ou deux, à la rigueur, si l'on inclut André Ayew, pour entrainer les autres ? Un mercenaire ? Probablement. Le projet Dortmund était beau sur le papier. Mais à ce jour, on voit mal comment il va se concrétiser. Deschamps disait souvent qu'il regardait surtout la mentalité d'un joueur avant de l'acheter. Cette saison, on a regardé ailleurs et le club en paye les conséquences.

Maintenant, on fait quoi ? On croise les doigts pour que les adversaires directs dans la course au podium perdent des points durant les semaines à venir, et on prie, très fort, pour que cette équipe se prenne en main. Sait-on jamais, sur un malentendu.

L'oeil du consultant

On se dirige vers une fin de saison en roue libre, qui sera forcément décevante...

Maxence Volpe : "Je pense sincèrement que oui. On a vu par le passé que lorsque l'OM n'avait plus rien à jouer, c'était compliqué. Quatrième ou cinquième, voire plus loin dans le classement, ce n'est clairement pas ce que visait l'OM en début de saison, même si le discours, je pense, dans un premier temps, va être de dire qu'on va continuer à jouer au minimum une Coupe d'Europe, le podium c'est très compliqué. Pour les joueurs, je pense que ça va être difficile d'accepter ça, les matchs vont être compliqués à gérer dans la gestion du groupe..."

Dans cette situation-là, qu'est-ce qui pourrait être intéressant à voir ?

"Très clairement, si la saison est morte, ou en tout cas bien entamée, on peut repartir dans la logique du début de saison, à savoir voir des Imbula, Mendy et Lemina, des joueurs sur lesquels on pourrait s'appuyer la saison prochaine. On pourrait préparer la saison d'après pour voir déjà si ces joueurs seront capables de tenir la route..."

Est-ce que même en cas de victoire à Reims, selon toi, c'est terminé ?

"Il y a aussi la possibilité de voir des joueurs qui évacuent toute la pression qui était en eux, et continuent à jouer les rencontres les unes après les autres, et pourquoi pas, éventuellement, faire une bonne série. Mais quand on voit le match contre Nice, on a du mal à croire à une série de 4 ou 5 victoires. C'est sûr que dans ce cas-là, pourquoi pas se remettre à rêver, mais on en est loin aujourd'hui..."

Tu comprends le ras-le-bol du public ? Ou tu penses que de temps en temps, il faut des saisons de transition ?

"Parler de saison de transition quand tu es le troisième club en France à avoir le plus recruté, quand ton effectif à la base est déjà assez conséquent, je pense que c'est exagéré. Je fais partie des personnes qui sont déçues. En début d'année, on a tous mis en "1" Paris et Monaco, mais en "3", Marseille, c'était un coup sûr. Aujourd'hui, on s'aperçoit que la troisième place, on ne l'aura pas, ou du moins, on va avoir les pires difficultés à l'avoir. Oui, ce sera une grosse déception. Les années de transition, je pense qu'on va les avoir par la suite, si l'OM est obligé de se séparer de plusieurs joueurs, ça va être très compliqué. La déception, elle est là, et je peux comprendre que certains supporters soient un peu désabusés."