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Avec le TPO, c'est plus simple
SaisonPublié le 08/10 à 07:00

Avec le TPO, c'est plus simple

TPO. Pour les gens qui ne s'intéressent pas au foot, cela fait sans doute référence au taux de prélèvement obligatoire. Pour les fans de ballon rond, c'est récent, cela fait penser à la Third Party Ownership, un procédé interdit en France qui permet la tierce propriété de joueurs. Ce que fait un peu Jorge Mendes, l'agent de Cristiano Ronaldo, avec le club anglais de Wolverhampton, où il place toute une colonie portugaise dans l'effectif et sur le banc en attendant les plus-values. Cela aurait pu être le cas à l'OM avec l'arrivée de Doyen Sports dans le giron du club en 2015. Son patron Nelio Lucas avait trouvé un club, le FC Porto, pour acheter Imbula à bon prix mais Vincent Labrune avait signé par la suite Lucas Silva ou Paolo De Ceglie... fort heureusement, cette période est révolue. A l'OM, TPO a une toute autre signification : cela fait référence à Thauvin, Payet et Ocampos, soit de gauche à droite la ligne offensive située derrière l'attaquant. C'était la formule qui a marché la saison dernière, dans le fameux 4-2-3-1. Cette saison, entre les blessures, les suspensions et l'envie d'intégrer au mieux Strootman, Rudi Garcia n'y a pas eu tant recours que ça. C'était le cas contre Caen, et, surprise, l'OM s'est imposé 2-0 sans trembler.

Une cohérence d'ensemble

En fait, ce n'est pas qu'avec ces trois joueurs que Rudi Garcia est allé retrouver ses certitudes. Une semaine après les expérimentations de Lille (défaite 3-0), le coach marseillais est revenu à un classique "tout le monde à son poste", même si Sakai a dû jouer à gauche avec la suspension d'Amavi. Boubacar Kamara était dans l'axe et, surtout, Luiz Gustavo était de retour dans l'entrejeu, aux côtés de Kévin Strootman, pour une très bonne copie rendue par le tandem. C'est pourquoi, si la désignation TPO est pratique et fait référence immédiatement à ce 4-2-3-1 olympien, car il fallait y penser au départ à installer Payet dans l'axe pour laisser l'Argentin galoper dans le couloir gauche, elle ne doit pas uniquement faire référence à ces trois joueurs. Une équipe, c'est un équilibre, un ensemble. C'est ce qu'avait trouvé Garcia la saison dernière et qu'il va peut-être définitivement reprendre cette année, parce qu'il serait peut-être dommage de tourner le dos à une telle alchimie. Lucas Ocampos a fait les 90 minutes et il incarne cette philosophie d'ensemble à la perfection. Une nouvelle fois, sa performance prise individuellement a de quoi être irritable avec tout simplement zéro geste offensif réussi. Pour un ailier gauche... Mais il s'est une nouvelle fois dépensé sans compter, avec un nombre de ballons récupérés dans les pieds de l'adversaire digne d'un défenseur dans un grand match, facilitant la tâche des milieux, mais aussi de ses éléments offensifs. Sans lui, les replacements défensifs hasardeux de Thauvin, Payet et Mitroglou se voient plus. Comme ils ont besoin de lui pour garder du jus, il a besoin d'eux pour bonifier son bilan de porteur d'eau. Tout le monde y trouve son compte. 

Pas fini avec les soucis d'effectif

Surtout l'OM, qui est donc sur le podium au quart du championnat. Il y a donc de quoi être optimiste car le club a peut-être mangé son pain noir, celui du dernier quart de la saison dernière quand les blessés et les suspendus se sont accumulés. La saison dernière à pareille époque, l'OM comptait un point de plus. Mais il y avait eu deux déplacements compliqués à gérer (Monaco, Nice), contre trois cette saison (Monaco, Lyon, Lille). Les mauvaises langues auront alors peut-être peur de repartir sur la même configuration que la saison dernière : un quasi sans-faute contre les petits pour une récolte famélique contre les gros. Même si c'est la trêve, on va être vite fixé : au retour, une sacrée semaine s'annonce : déplacement à Nice, puis réception de la Lazio Rome et du PSG. Et malheureusement, tous les soucis du début de saison ne sont pas derrière Rudi Garcia puisqu'il faudra faire sans Luiz Gustavo et sans Ocampos, suspendus, pour le déplacement à l'Allianz Riviera.