Au secours, l'OM va jouer des petits ?

Toulouse et Brest pour finir le mois de novembre. Au mois de décembre, c'est Angers, Bordeaux, Metz et Nîmes qui seront au programme. De quoi se dire que l'OM a une occasion en or de passer les fêtes de fin d'année solidement accroché sur le podium. Ce qui pourrait, pourquoi pas, déboucher, sur de nouvelles ambitions sur le mercato de l'OM. Mais pas si vite. Ce serait trop beau. Avec Rudi Garcia, l'OM était fort contre les faibles mais faible contre les forts. Avec Villas-Boas, l'OM a par exemple renoué avec la victoire en championnat contre l'Olympique Lyonnais. Le technicien portugais n'est pas pour rien dans ce succès, avec une préparation spéciale pour ce match spécial, comme cela était détaillé lors d'un récent Talk Show que vous pouvez retrouver en vidéo. Mais si c'est au final pour égarer des points en route contre des équipes qui luttent pour la relégation, cela ne va malheureusement pas servir à grand-chose. Si l'on met de côté la première journée et son contexte particulier puisque c'est l'ouverture du championnat, on peut découper les douze matchs de Ligue 1 dirigés par AVB en deux catégories, les plus compliqués sur le papier (déplacements à Nice, Monaco, Paris, réceptions de Saint-Etienne, Lille et Lyon) et les plus simples (déplacements à Nantes, Dijon, Amiens, réceptions de Montpellier, Rennes, Strasbourg). Au final, l'OM a pris 15 points sur la première colonne, moitié moins dans la seconde ! De quoi être inquiet ? 

Villas-Boas, un passé qui parle pour lui

Un coup d'oeil à la carrière d'André Villas-Boas permet de se rassurer sur la capacité de l'entraîneur à motiver ses troupes dans les petites rencontres. Son CV prouve que ce n'est pas un homme de coups, juste là pour briller quand il y a toutes les caméras de télévision, mais qu'il sait aussi préparer sur toute une semaine son groupe quand il faut aller jouer dans un stade champêtre. Avec Porto, il a été champion en n'égarant que six petits points en route, tout en gagnant la coupe et l'Europa League. Avec Tottenham, il a raflé le record de points de championnat des Spurs, et il a été champion de Russie avec le Zénith en ayant sept points d'avance sur le second, malgré le fait que l'objectif prioritaire était de briller en Ligue des champions. Mais quand on regarde ces saisons dans le détail, on ne peut s'empêcher de constater que le technicien pouvait s'appuyer sur des effectifs larges et qu'il arrivait à gérer de manière quasi scientifique le turn-over pour que son groupe arrive dans les meilleures dispositions dans le sprint final. A l'OM, l'effectif est plus limité et il devra faire par exemple avec trois suspendus pour Toulouse, le prochain match. 

Plus un problème de bricolage dans l'effectif

Alors en fait, il ne faut pas penser "petits matchs" et "gros matchs" cette saison avec l'OM mais plutôt "match en configuration optimale" et "bricolage". Et pour illustrer cela, il y a la promotion de Lucas Perrin avec l'équipe première à la fin du mois de septembre. C'est tout à l'honneur de l'entraîneur d'avoir tenu parole et de lui avoir donné sa chance. Le central de 20 ans n'a pas démérité avec des prestations encourageantes, de l'avis général. Mais quand on regarde de plus près, sur les trois matchs qu'il a disputés, l'OM n'a pris que deux points (nuls à Dijon et contre Rennes, défaite à Amiens). Ce n'est sûrement pas de la faute du pauvre Lucas Perrin, mais, indirectement, l'équipe s'est peut-être sentie affaiblie, elle n'a pas joué libéré et cela lui a finalement causé le plus grand tort. Au Stadium, le défenseur formé au club devrait selon toute vraisemblance faire son retour dans le onze de départ. A Villas-Boas de transmettre les bonnes ondes à son groupe pour que les acquis de la victoire contre Lyon ne laissent pas place au doute de la perte d'expérience au coup d'envoi, "sur le papier".