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Alors, quel mercato pour l'OM ?
SaisonPublié le 22/05 à 07:00

Alors, quel mercato pour l'OM ?

Le vestiaire marseillais s'est vidé. Il y a ceux qui rejoignent déjà leur sélection en vue du Mondial, ceux qui restent encore quelques jours sur Marseille, pour faire découvrir la cité phocéenne à leurs amis, et il y a ceux qui ont déjà rejoint l'autre bout du monde. Ce qui peut se comprendre, après une saison à 62 matchs, c'est aussi bien de couper. Au retour, c'est une règle immuable dans le football, les occupants ne seront plus les mêmes. Il y en a qui ne reviendront jamais, des nouveaux qui vont se fondre dans le paysage, comme dans toute bonne série qui se respecte. Comme chaque année, le but va être de renforcer l'effectif, de faire en sorte que le groupe soit plus fort. Preuve que l'OM n'a pas tout perdu en une semaine, pour reprendre les expressions entendues ces derniers jours, les dirigeants ne repartent pas de zéro, les supporters non plus, en ne faisant plus le compte du nombre d'éléments qui ne veulent plus voir avant de penser au nombre de recrues nécessaires. C'est un fait, les Rami, Luiz Gustavo, Thauvin, Payet, Sarr, Sakai ou encore Sanson sont rentrés dans le coeur des supporters. Mais, comme l'OM n'a pas tout gagné non plus, il faut revenir plus fort l'an prochain. Pour être sur le podium, parce que là ce sera l'objectif affiché, pas du "plus". 

Pas de Ligue des champions ? Pas un problème

Là, où le plus dur est peut-être fait pour l'équipe dirigeante, pour l'entraîneur, c'est que le groupe est bel et bien là. Et il ne repose pas sur un joueur, comme à l'époque de Drogba, rendant l'intégralité du projet à la merci d'une offensive d'une grosse fortune européenne. Le plus proche de ce cas de figure, vu son âge, son potentiel et ce qu'il a montré sur la saison, c'est Florian Thauvin. Et, en principe, l'absence de Ligue des champions dans la saison de l'OM ne risque pas de changer la donne. Soit c'est un très très gros qui vient avec un très très gros chèque, soit Thauvin fait comme son président et ne se pose même pas la question car Marseille, ce n'est pas rien pour lui. Malheureusement, ce facteur très relatif de la qualification en Ligue des champions est valable dans les deux sens. L'OM aurait pu devancer Lyon au finish en Ligue 1, il n'aurait pas été possible de faire un trio de choc Thauvin-Payet-Mahrez pour lancer la campagne d'abonnement. L'international algérien a beau apprécier le club marseillais, on ne quitte pas la Premier League comme ça. Alors pour se bonifier, l'OM va devoir jouer sur une autre corde, comme la saison passée. Mais les arguments ne manquent pas. Là où dans le milieu du football, les joueurs savent qu'il est difficile de s'intégrer à Lyon surtout si c'est pour prendre la place d'un joueur formé au club, ils n'ignorent pas à Marseille qu'ils peuvent avoir une reconnaissance unique, à l'image de Luiz Gustavo cette saison. 

Pas le droit à l'erreur coûteuse

En 2017, l'OM a recruté l'équivalent d'une équipe avec 4 joueurs en janvier et 7 à l'été (Sanson, Evra, Payet, Sertic, Germain, Mandanda, Luiz Gustavo, Amavi, Rami, Abdennour, Mitroglou). Bonifier l'équipe, cela veut dire recruter deux, trois, quatre voire cinq éléments. D'accord, sauf que les postes à pourvoir sont nombreux : une doublure au poste de latéral gauche, un voire deux défenseurs centraux, un voir deux milieux axiaux, un milieu offensif, un attaquant... Cela fait beaucoup alors qu'il ne reste en théorie que 80 millions d'euros sur l'enveloppe mercato de Frank McCourt, qui doit encore durer pour quelques marchés. Comment faire ? Lorgner le marché des joueurs libres, jouer sur la fibre émotionnelle pour négocier à la baisse, faire parler le flair d'une cellule de recrutement en trouvant des solutions d'appoint en Ligue 2, dans des championnats étrangers, bien vendre certains éléments qui ne sont pas titulaires ou qui sont entre deux postes dans le schéma du coach... Dans un sens comme dans l'autre, il va falloir être malin. Pas sûr finalement que le plus dur ait déjà été fait. En fait, comme à chaque mercato, il n'y a qu'une seule certitude : rien ne va se passer comme prévu. Mais tant qu'on arrive à bon port...