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Bouchet : "Ça m'a fait mal"
InterviewPublié le 28/02 à 07:00

Bouchet : "Ça m'a fait mal"

A deux jours du choc à Paris, l'ancien président de l'OM revient sur sa série de défaites face au PSG, et notamment une qu'il n'a toujours pas digérée.

Président de l'OM entre 2002 et 2004, Christophe Bouchet, en dépit de résultats intéressants comme une qualification en Ligue des Champions en 2003 ou une finale de Coupe UEFA l'année suivante, a beaucoup souffert lors des matchs face au PSG qu'il a perdus pour la plupart, que ce soit avec Alain Perrin ou José Anigo comme entraîneurs.

Ces deux derniers ont d'ailleurs quitté leurs postes en partie à cause de cette série noire. Mais pour Christophe Bouchet, c'est toujours le président qui ramasse le plus suite aux défaites face à l'ennemi juré. C'est ce qu'il a expliqué au Phocéen : "Ni Alain Perrin, ni José Anigo n'ont vraiment été touchés par des impacts directs dus aux défaites face au PSG. Moi beaucoup plus, car il y a eu le match qui a fait le plus mal : un tour de Coupe de la Ligue où l'on menait 2-0 et on perd 3-2 à domicile (NDLR : novembre 2004, doublé de Branko Boskovic, 3 jours après une autre défaite en championnat), avec une passe en retrait restée célèbre de Bixente Lizarazu. Celui-là fait mal, car on était très dominateurs et ce coup du sort a été très mal accepté (Paris alignait quasiment son équipe réserve) Mais à l'époque, c'étaient des matchs beaucoup plus tendus et où l'enjeu était nettement supérieur.

Les dirigeants d'aujourd'hui, face au PSG version Qatar, disposent désormais selon Bouchet de ce "confort" de l'outsider que leurs prédécesseurs n'ont pas connu : "Le PSG et l'OM, depuis la fin des années 80 jusqu'à il y a peu, étaient de vrais concurrents, mais aujourd'hui il y a une touche de résignation et pour les Marseillais c'est un match "gagné d'avance". Soit on le perd et tout le monde dira que c'était logique, soit on le gagne et c'est un exploit, un peu comme l'a présenté récemment Ranieri de Monaco, qui a présenté ça comme un match qui ne compte pas dans le calendrier."

Reste maintenant à savoir combien de temps les supporters accepteront ce "complexe d'infériorité" face aux superpuissances parisiennes et monégasques : "Le PSG partira toujours avec deux longueurs d'avance, Monaco une longueur d'avance, et puis les autres, avec leurs moyens essaieront d'avoir la troisième place. Sauf changements dans les mois ou les années à venir, c'est inéluctable. Jusque-là, les supporters pouvaient s'imaginer, à tort ou à raison, qu'ils étaient en course pour le titre. Marseille rentrait dans le championnat comme l'un des favoris, ce qui créait une pression car on avait pas toujours l'effectif pour y arriver. Mais ça créait une joie, une fierté d'être Marseillais. Là, on est obligé de changer notre fusil d'épaule et de se résigner. Alors comment cela sera accepté ? Sauf à changer d'actionnaire, c'est compliqué à apprécier."