Payet, la légende disait donc vrai

Dimitri Payet ne serait pas le meilleur ami de Florian Thauvin. Dimitri Payet ne prend pas la peine de botter en touche lorsqu'on lui demande en direct et en duplex si ce n'est pas plus simple sans Mathieu Valbuena. C'est vrai. Mais Dimitri Payet est le chef d'orchestre de la meilleure attaque de Ligue 1. La légende qui l'accompagne depuis maintenant plusieurs années disait donc vrai : le Réunionnais donne la pleine mesure de son talent lors de sa deuxième saison dans un club. Cela ne reste qu'un raccourci pour l'instant. Si le joueur part sur de très bonnes bases avec deux buts et deux passes décisives, cette saison en Ligue 1 n'est entamée qu'à hauteur de cinq journées. Pour autant, Payet a déjà changé.

L'été dernier, le milieu offensif avait plus quitté Lille que signé à l'OM. Comprendre : il s'était engagé dans le seul club capable de lui maintenir son train de vie, que ce soit en termes de salaire ou de Ligue des champions, alors que le LOSC avait un besoin urgent de dégraisser. Et tant pis si c'était l'OM, alors qu'il avait quelques années plus tôt fait le forcing pour signer au PSG, "son" club. Cela s'est ressenti dans les moments creux de la saison, où la recrue n'apparaîssait pas forcément impliquée alors que son équipe était en crise. Mais cet été, alors que les dirigeants phocéens avaient planifié son départ, Payet a su se faire entendre. Swansea, très peu pour lui. Ses partisans décrivaient alors son envie d'exploser avec Bielsa. Ses détracteurs, eux, pointaient le fait qu'au vu de sa saison, aucun club plus attrayant que l'OM n'allait s'intéresser à lui. Dès les matchs amicaux, Payet a pris soin de mettre tout le monde d'accord. En réglant ses pas sur ceux de Bielsa, il est aujourd'hui le milieu offensif numéro 1 de l'équipe, un avis partagé par l'équipe du Talk Show, que vous pouvez retrouver ci-dessus.

Pourtant, Payet avait mal démarré son championnat avec un match à Bastia où il a tout raté ou presque. Remplaçant contre Montpellier, il n'a pas bronché. Mais dès qu'il a retrouvé sa place dans le onze, il a su se rendre indispensable, étant le seul joueur à jouer dans les intervalles. Dans le système de son entraîneur, il a compris qu'il allait être celui qui bénéficie le plus du travail de pressing de son attaquant et des joueurs de couloir à la perte du ballon. De quoi briller derrière dans la passe, mais aussi devant le but. Il a toutes les cartes en main en tout cas pour refaire un "double-double", comme lors de sa saison lilloise de référence (plus de dix buts et dix passes décisives dans la saison). Ca valait peut-être le coup d'attendre, finalement.