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L'OM n'a pas perdu son Bari
SaisonPublié le 31/07 à 09:00

L'OM n'a pas perdu son Bari

23 ans après la finale de Coupe des clubs champions perdue contre l'Etoile Rouge de Belgrade, l'OM était de retour dans la cité des Pouilles. Edito.

"Ah vous allez à Bari ? Pfff, ces 24 heures de train, je m'en souviens encore. C'est pas pour rien que je bosse à l'aéroport". 23 ans après, aucun marseillais n'a d'autres images en tête, lorsqu'on évoque Bari, que cette maudite équipe de l'Etoile Rouge de Belgrade, ce penalty raté d'Amoros, et Pascal Olmera impuissant, à genou, sur le tir au but qui suit. Pas même ceux qui travaillent à Marignane.

Les plus connus : Valbuena puis Ayew

Du côté de Bari forcément, on a la rancune moins tenace. Cette finale, c'était une occasion unique de voir un grand match de Ligue des champions pour les fans de football de la ville, un an après la coupe du Monde 1990 qui avait vu naître le stade San Nicola, une soucoupe qui n'est pas sans rappeler le stade olympique de Montréal. Alors dans la ville du sud de l'Italie, ce match contre Marseille, ce n'est pas un match amical de pré-saison sans saveur. D'abord, ce sera l'occasion de voir la nouvelle équipe, qui sera présentée et qui compte bien jouer le coup de la montée en Série A cette année. Et l'OM représente toujours le prestige de 91 pour les fans italiens. Avant le match, ils ont quasiment tous la même question : "Il va jouer Valbuena ?" Preuve que le Mondial du milieu offensif a marqué les esprits. De quoi le faire encore plus enrager de ne pas signer dans un gros club ? Au baromètre de la reconnaissance, André Ayew arrive en deuxième position. Essentiellement parce que la presse transalpine a parlé de lui récemment à Milan et à Naples, à écouter les supporters qui traînent, et qui rêvent eux d'un retour de l'enfant terrible Antonio Cassano. "Dans deux ans ça serait parfait" nous explique Pierluigi, qui va derrière prendre place dans le virage où se regroupe tous les tifosis.

Tous regroupés dans un seul virage

Dans une ambiance bon enfant, ils sont plus de 15000 dans un quart de virage (pour 22000 spectateurs au total !), et enchaînent les chants tout en agitant les écharpes. A l'opposé, la bache des Ultras est présente. Ils sont une quinzaine. 5 supporters des MTP ont aussi fait le déplacement. Avec le coup d'envoi, l'ambiance s'électrise. Payet prend notamment un coup de coude et va s'en plaindre à plusieurs reprises à l'arbitre. Un comportement qui ne plaît guère aux joueurs italiens, comme les tentatives de petits ponts de Benjamin Mendy. Le public siffle et a même une manière particulière pour destabiliser les olympiens : rien pendant l'action, mais grosse bronca dès que la frappe passe à côté. Payet et Gignac y ont droit. Lorsque Bari ouvre le score sur penalty en début de seconde période, toute la tribune chaude exulte. Le sono du stade crache même du Gloria Gaynor. Mais il n'y a vraiment pas la place de se moquer de ce public, qui a suffisamment de classe pour applaudir le véloce Batshuayi après son égalisation. Sur le terrain, Bari s'accroche et laisse traîner la patte alors que Marseille se procure bien moins d'occasions que pour ses premiers matchs de préparation. La partie se termine timidement, et Gignac s'en va seul saluer les supporters phocéens. Pour qui cette fois-ci, le trajet retour sera sûrement moins long qu'il y a 23 ans...