Dabo : "J'étais sollicité par l'OM"

Quand Montpellier est venu au Vélodrome en janvier (victoire 3-2 de l'OM), un joueur montpelliérain avait plus d'émotion que les autres : Bryan Dabo, 20 ans, révélation de la saison du côté du MHSC et pur marseillais.

Le gamin a en effet grandi dans la cité phocéenne et a fait ses preuves au Burel. Mais à 15 ans, il a fait le choix de ne pas rejoindre l'OM pour privilégier le centre de formation de Montpellier. "J’étais très fortement sollicité par l’OM, raconte aujourd'hui celui qui enchaîne les titularisations en L1 depuis décembre, mais très tôt, j’ai fait le choix d’aller à Montpellier parce que j’avais vraiment bien aimé l’environnement, le cadre pour l’école. Mes parents étaient très cheval sur ce plan-là. En jeunes, l’OM, ça ne me disait pas plus que ça. Maintenant c’est sûr que comme tous les Marseillais, j’ai l’OM dans le cœur" déclare-t-il au site Sport24.com.

A l'image de Benjamin Stambouli (né à Marseille), de Younés Belhanda (né à Avignon) ou encore de Mapou Yanga-Mbiwa (arrivé à l'âge de 8 ans à Port-de-Bouc), Dabo fait partie de ces jeunes joueurs issus de la région qui ont préféré Montpellier à l'OM.

Une donne que le centre de formation marseillais essaye de changer depuis quelques saisons et l'arrivée de Henri Stambouli. "Avant, les jeunes se disaient qu'ils n'avaient aucune chance de percer et ils partaient à Nice, Monaco ou bien encore Saint-Étienne, déclarait en novembre à L'Equipe.fr le directeur du centre de formation de l'OM, qui aurait pu donc rajouter Montpellier à la liste. "Ces clubs venaient faire leur marché chez nous. Aujourd'hui, il y a une vraie émulation pour l'OM. On a un centre top niveau, ce qui n'était pas le cas avant. On est fiers de notre outil, c'est un vrai argument pour faire venir les jeunes. Le club a investi et franchement, même si l'avenir est incertain, je ne pense pas que tout ça a été fait pour arrêter la formation demain."

Les décideurs olympiens ne seraient en effet pas totalement satisfaits des résultats de la politique de formation. L'arrivée de Brice Samba, des recrues expérimentées, ou encore la "disparition" de Rafidine Abdullah sont autant de signes qui ne sont pas anodins. Abdullah était pourtant la fierté de Stambouli, comme il nous le confiait récemment : "Aujourd'hui notre plus grosse fierté, c'est de voir un gamin comme Rafidine Abdullah jouer avec les pros. C'est le fruit d'un travail en amont. Il est un peu le fer de lance de ces gamins." (voir la vidéo).