Bilbao, le test idéal

C'est bien connu, les derniers kilomètres du marathon sont les plus difficiles, et arrivés au niveau du trentième, les Olympiens sont en train de piocher dans leurs réserves. Concernant ces réserves, justement, on les sait riches en mental mais un peu justes en quantité. Les derniers matches l'ont prouvé, avec des leaders qui tirent la langue et une inquiétante série de trois défaites et un nul qu'il est temps d'enrayer. L'heure est venue de relever la tête, et Bilbao arrive à point nommé.

Demain jeudi, les Basques débarquent au Vélodrome pour un remake du seizième d'Europa League de 2016 qu'ils avaient emporté (0-1, 1-1). A la traine en Liga, les hommes de José Angel Ziganda se sont qualifiés pour ces huitièmes en sortant difficilement le Spartak Moscou avec une victoire en Russie (3-1) et une défaite à San Mamés (1-2). Encore une fois, c'est le buteur vétéran Aritz Aduriz qui les a portés avec deux buts à Moscou, le même qui avait crucifié l'OM au Vélodrome il y a deux ans grâce à une frappe sublime de 35 mètres.

Une bonne raison pour mettre tous les ingrédients demain jeudi, face à un football espagnol qui ne réussit guère à l'OM habituellement. En effet, les Olympiens ont affronté six fois des équipes de Liga au Vélodrome pour deux victoires, un nul et trois défaites. Le succès le plus mémorable fut le quart de finale de coupe UEFA face au Celta Vigo en 1999 (2-1), lorsque l'OM avait atteint la finale de la compétition face à Parme (0-3).

Un réveil des hommes de Rudi Garcia face aux Basques constituerait donc un point de départ idéal pour une fin de saison en boulet de canon, et permettrait surtout de prendre une option pour une qualification en quarts de finale de l'Europa League, justement là où la compétition devient passionnante. Si on observera avec intérêt l'affluence du Vélodrome après des chiffres très décevants lors des tours précédents, la question de l'importance de ce match ne se pose plus. A ce niveau-là, l'heure n'est plus aux calculs.