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"Un OM-Lyon, ça peut galvaniser ou faire peur"
SaisonPublié le 08/11 à 18:00

"Un OM-Lyon, ça peut galvaniser ou faire peur"

Depuis le début des années 2000, le club de Jean-Michel Aulas est devenu le rival incontournable de l'OM.

Ce dimanche, le vrai choc de la Ligue 1 opposera l'OM à Lyon au stade Vélodrome. Pourquoi le vrai choc ? Tout simplement parce que le Classique OM-PSG n'existe plus que dans nos souvenirs, et que la vraie rivalité sportive de l'OM depuis le début des années 2000 se joue face au club de Jean-Michel Aulas, lancé par ses sept titres de champions consécutifs jusqu'à 2007 et présentant une dimension comparable à la nôtre en terme de budgets, très loin des fortunes dépensées par le club de la capitale. C'est peut-être Grégoire Margotton qui met un mot sur cet affrontement en 2006 avec son fameux "Olimpico". Les deux clubs luttaient alors pour le titre et, la semaine avant le match, Emon et Houiller s'étaient écharpés à propos de faveurs arbitrales supposées. Quant au président lyonnais, ses sorties médiatiques régulières et ses joutes verbales avec les dirigeants olympiens ont définitivement ancré cette affiche au sommet de l'intérêt de la Ligue 1. C'est ce qu'explique Razik Brikh, du site Olympique-et-Lyonnais, qui peut être considéré comme l'équivalent du Phocéen chez les gones : "Pour moi, c'est lié à plusieurs facteurs. Mais, il y a d'abord la personnalité de JM Aulas, qui s'exprime beaucoup dans les médias pour défendre son club contre les rivaux. Il y a aussi deux grandes villes très différentes auxquelles les supporters sont très attachés. Mais il y a surtout la domination du PSG qui écrase la Ligue 1. Du coup, Lyon et l'OM se battent désormais pour être deuxièmes ou troisièmes, sur le papier en tout cas. Ce sont deux clubs de taille et de budget équivalents, la rivalité s'est renforcée au fil des années".

Les Lyonnais ont un ascendant psychologique depuis le début des années 2000

Rivalité dans les médias, dans les tribunes, et bien sûr sur le terrain. Sur 49 OM-OL disputés au Vélodrome, les Olympiens en ont remporté 20, pour 17 nuls et 12 défaites. Mais depuis le début des années 2000, les Lyonnais ont malheureusement pris un net ascendant avec seulement 3 victoires en 20 confrontations pour l'OM. Un ascendant qu'analyse pour le Phocéen Nicolas Puydebois, l'ancien gardien remplaçant de Grégory Coupet entre 2000 et 2005 : "Pour nous Lyonnais, l'éternelle rivalité sera toujours avec Saint-Etienne. Mais il est vrai que depuis une dizaine d'années, une autre rivalité s'est construite avec l'OM. On s'est rapproché de Marseille avec nos sept titres de champions et une animosité s'est créée. J'ai toujours connu des ambiances électriques au Vélodrome, que ce soit dans les couloirs ou dans les tribunes. En fonction du caractère du joueur, ça peut galvaniser ou faire peur. C'est toujours très chaud et, personnellement, j'adorais ça. On avait comme un ascendant psychologique, et le 4-1 avec le but fantastique de Juninho était une belle illustration. Ça compte, même si toutes les belles séries ont une fin".

L'improbable retour de Garcia au Vélodrome fera partie de l'affiche

Cette fin de domination, on l'attend évidemment pour dimanche, avec un facteur de motivation supplémentaire en la personne de Rudi Garcia (voir le débat du Talk Show en vidéo). L'ancien coach honni des supporters olympiens fera un retour pour le moins inattendu au Vel', et sa présence va faire beaucoup de bruit. "Son retour au Vélodrome va monopoliser beaucoup d'attention, c'est vrai, mais ça peut être bénéfique pour les Lyonnais, explique Nicolas Puydebois. En tant qu'ancien joueur, je sais qu'il a de grandes qualités de technicien, même si sa communication est parfois limite. Les supporters marseillais vont l'accueillir à leur façon, comme ils ont pu le faire avec Valbuena, et je pense que ça peut retirer de la pression aux joueurs lyonnais". Une raison de plus pour classer définitivement ce rendez-vous au sommet des chocs de la saison.