Soulagés, pas plus...
Michel le répète souvent, il veut procurer de la joie aux supporters. La joie. Ce sentiment qui n'a pas parcouru le corps des supporters olympiens depuis le début de la saison, à part peut-être, lors de la première conjointe de l'Espagnol et du maestro Lassana Diarra face à Troyes, lorsque l'on se disait que tout allait se remettre dans le bon sens, que l'OM de Michel était séduisant... C'était au mois d'août. Depuis le bilan de l'ancienne star du Real Madrid s'est nettement alourdi avec à ce jour 4 victoires, 3 nuls et 5 défaites toutes compétitions confondues.
La victoire face à Lille n'a pas procuré de la joie, mais du soulagement. Le soulagement de se dire que l'OM ne jouera sans doute pas le maintien. Le soulagement de regoûter à la victoire, ce qui n'était plus arrivé depuis le 17 septembre à Groningue. 38 jours. Le soulagement de voir que cet OM peut sortir à la fois un match d'hommes et une prestation technique de bon niveau. Et puis vient la traditionnelle question : l'OM a-t-il fait un super match ou Lille l'a-t-il aidé en montrant un niveau catastrophique ? Si l'OM veut faire croire à une amélioration qui peut durer dans le temps, il faudra gagner face à Nantes. Prouver sur le terrain, tout simplement.
En apportant de la vitesse avec le trio Nkoudou-Cabella-Alessandrini, l'OM a mis un terme à un style de jeu bien trop lent, et s'est procuré de vraies occasions. Les deux buts sont beaux et Michy Batshuayi a enfin eu du soutien, ce qui lui a permis aussi de faire briller ses partenaires, comme sur le deuxième but d'Alessandrini. Si l'animation offensive a séduit par moments, ce n'est pas le cas du duo Nkoulou-Rolando. Imposé dans le onze par Michel, à la suite du bon match de la paire Rekik-Nkoulou face à Lyon, une paire qui montait en puissance, le défenseur portugais ne convainc pas. Voilà le problème principal du technicien espagnol : trouver une défense centrale. Et ce chantier n'est pas vraiment rassurant tant les dernières sorties des quatre stoppeurs de l'effectif sont médiocres.
L'OM n'est pas pour autant relancé dans ce championnat. Après 11 journées, les Phocéens ne comptent que 12 points. Pas de quoi grimper au rideau. Vraiment pas. Mais à Lille, on a vu du jeu. Pour commencer à rêver d'une hypothétique remontée, l'OM va devoir enchaîner. Et le prochain match sera de nouveau un déplacement. Autant dire que tout autre résultat qu'une victoire replongerait l'OM dans le bas du ventre mou. Avant d'offrir de la joie, Michel et ses hommes doivent s'offrir une série.