OM-Nice : la nouvelle donne

Nasser Larguet avait mis la pression à ses joueurs après Bordeaux-OM. Il voulait voir plus de jeu, des milieux de terrain plus haut, des intentions plus portées sur le but adverse. Mine de rien, sur sa communication, celui qui est également directeur du centre de formation avait pris des risques. Car, cela lui serait revenu en pleine figure si la production n'avait pas été à la hauteur le match suivant. Il serait passé pour celui qui n'arrive pas à faire passer son message, qui n'est pas respecté par un groupe déboussolé. Mais l'OM s'est imposé contre Nice (3-2). Et plus que le résultat sec, car les Aiglons auraient bien pu égaliser sur le coup franc de la dernière chance, le vent de fraîcheur est motivé par la manière. L'OM a effectivement joué de l'avant, avec des choix forts que ce sont les titularisations de Cheikh Bamba Dieng, Luis Henrique et Saîf Khaoui pour accompagner le retour de Dimitri Payet. 

Khaoui n'est pas devenu Mahrez, mais... 

L'émotion de Saîf Khaoui était touchante après la rencontre comme vous pouvez le voir en vidéo et en dit long, aussi, sur la gestion d'André Villas-Boas. A force d'être utilisé comme latéral gauche, l'international tunisien en avait fini par douter de ses qualités naturelles. Alors certes, il ne faut pas trop en faire ni trop forcer sur la culture de l'instant, l'OM n'avait pas non plus un Ryad Mahrez dans un placard depuis trois saisons, mais au vu des prestations de certains à ces postes offensifs depuis quelques mois, il y avait la place de redonner une titularisation à Khaoui, la première depuis un déplacement à Guingamp avec Franck Passi à l'été 2016. Luis Henrique a montré sur le deuxième but qu'il avait une vitesse supérieure à la normale alors que Bamba Dieng a occupé le poste d'attaquant avec envie, et cela faisait presque drôle de se dire qu'on pouvait être seul en pointe ET remuant, au vu de ce à quoi nous avons pu être habitués ces derniers mois. 

Six pour quatre postes devant ?

Petit à petit, le puzzle de "Captain Larguet" se met en place. Devant une défense à quatre, deux milieux défensifs, qui essaient d'être le plus haut possible sur le terrain. Boubacar Kamara et Pape Gueye tiennent la corde, mais Valentin Rongier et Olivier Ntcham sont là aussi. Et quatre éléments offensifs qui permutent. Cela peut être deux attaquants et deux éléments dans les couloirs, un 10 dans un 4-2-3-1, ça permute. Reste à voir si le quatuor aligné contre Nice résiste aux retours. Si Thauvin était sur le banc pour cette rencontre, c'est avant tout parce qu'il avait pris une béquille trois jours plus tôt. Il ne faut pas non plus oublier la recrue phare du mercato, Arkadiusz Milik. Larguet aura donc de nouveau des choix à faire pour le déplacement à Nantes, samedi. Et de faire en sorte que ces décisions reprennent autant d'intérêt est quelque part une autre victoire.