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OM : moins de stress, plus de Payet ?
SaisonPublié le 03/04 à 15:58

OM : moins de stress, plus de Payet ?

Le statut de Payet a complètement été bouleversé cette saison. Mais à neuf matchs de la fin du championnat, ne doit-on pas un peu plus compter sur lui ?

"Je suis désolé de cette situation, parce qu'il a très bien joué la saison dernière, c'était un autre foot, à un autre rythme, davantage fait pour ses qualités. Mais moi, ce football-là, je ne sais pas faire, et si je suis venu ici, je dois faire ce que je sais faire et ce en quoi je crois. Je dois suivre mon idée de jeu et choisir ceux qui vont avec cette idée" confiait Igor Tudor, à L'Equipe, la semaine dernière. Depuis cette déclaration, le Réunionnais a eu droit à 15 petites minutes face à Montpellier. Un quart d'heure, d'ailleurs, très intéressant. L'international français est rentré pour ce qu'il sait faire. C'est-à-dire garder le ballon et distribuer des caviars. Même s'il n'a pas pu éviter le match nul, il aura réussi à décaler plusieurs fois Kaboré et Tavares et surtout à donner de l'espoir aux supporters marseillais avec un coup franc déposé sur la tête de Kolasinac. Mais alors, pourquoi ne voit-on pas plus de Payet

D'un Payet indispensable, à un Payet sur le banc ! 

Sous Sampaoli, Payet c'est 46 matchs (TCC) pour 16 buts et 13 passes décisives. C'est l'un des artisans de la qualification en Ligue des Champions de la saison dernière. Il y a un an, l'OM était "Payet dépendant". Mais alors que s'est-il passé entre temps ? Le changement d'entraîneur et de système en est la principale raison. Depuis l'arrivée de Tudor, le Réunionnais n'a joué que 853 minutes. C'est moins qu'un Amine Harit (895 min), blessé depuis le mois de novembre. Tudor l'a fait comprendre à L'Equipe, Payet est un excellent joueur, mais il n'est pas forcément "compatible" avec le jeu prôné par le Croate. L'ancien coach de Vérone demande à ses attaquants d'harceler le porteur du ballon et de redescendre aider l'équipe en cas de contre. Et ça, ce ne sont pas forcément les qualités principales de notre numéro 10. Voilà pourquoi Payet est passé de titulaire indiscutable et capitaine à remplaçant du remplaçant.

Un rôle dans ce sprint final ? 

Beaucoup parlent de l'âge de Payet comme justification de sa mise à l'écart. C'est loin d'être un argument valable. L'âge ne veut plus rien dire dans le football moderne. Avec un an de moins, Payet était quand même l'un des hommes forts de Sampaoli. Cette saison, malgré son faible temps de jeu, il a quand même su être décisif à 5 reprises, avec 2 buts et 3 passes dé. Sans parler de toutes les passes clés qu'il distribue quand il joue. Avec les blessures de Harit, Ounahi, ainsi queles méformes de Guendouzi et Malinovskyi, Payet pourrait vraiment avoir un rôle à jouer pour ce sprint final. Quand le numéro 10 entre en jeu, on sent un autre OM. Au vu des efforts demandés par l'entraîneur marseillais, il serait trop présomptueux de plaider pour un Payet titulaire. Mais pourquoi ne pas le faire entrer quand l'occasion s'y présente ?

L'OM a besoin d'un leader sur le terrain ! 

Il reste 9 matchs aux hommes d'Igor Tudor pour accrocher la meilleure place possible. Paris a lâché des points, mais Lens et Monaco ont recollé au classement. On est donc sur une fin de saison stressante, mais passionnante. A seulement 6 points de la première place, l'OM aurait tort de ne pas rêver à mieux. Attention tout de même à ne pas se perdre sans ses rêves. Avant de penser à plus haut, il faut déjà récupérer sa 2e place perdue. Après son match nul, face à Montpellier, Marseille a laissé revenir Lens à égalité, mais avec un goal-average favorable. Pour ce marathon crucial, il faut des guerriers. Des hommes qui n'ont pas peur de mouiller le maillot, des vrais leaders. Des joueurs qui parlent en dehors et sur le terrain ! Comment ne pas penser à un Dimitri Payet dans ces moments-là ? Lui, qui a tout connu avec l'OM ! C'est sa 10e année au club. Il a vécu des années sombres à Marseille... Mais il a surtout connu l'épopée européenne de 2018, la folle saison de Bielsa, le capitanat sous Sampaoli, la première victoire contre Paris depuis 2011 et la première réussite en terres girondines depuis plus de 45 ans. Il n'y a pas un seul homme, dans cet effectif, qui comprenne autant les enjeux, de cette fin de saison, que Dimitri Payet.