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OM : des Olympiens en mode "guerriers" pour le sprint final
SaisonPublié le 21/03 à 01:00

OM : des Olympiens en mode "guerriers" pour le sprint final

Même épuisés, les joueurs de Tudor continuent d'avancer dans leur quête de la Champions league.

À force de nous régaler et d'impressionner la Ligue 1, l'OM d'Igor Tudor a fait de nous des enfants gâtés, au point de nous rendre plus exigeants que le coach lui-même. Et pourtant, le Croate se pose là en termes d'exigence. En effet, à l'issue de la 38e journée, lorsqu'il s'agira de compter les bleus et les bosses, peu d'Olympiens pourront dire qu'ils auront déjà autant cavalé dans leur carrière. Qu'il s'agisse d'un Alexis Sanchez qui, pourtant, en connait un rayon, ou d'un Valentin Rongier lui aussi abonné à cumuler les miles depuis ses débuts en Ligue 1. C'est ça, l'OM version Tudor : la mission d'user jusqu'à la dernière goutte du réservoir, et même au-delà, pour atteindre le double objectif de régaler les supporters et de les amener de nouveau en Champions League.

"Autant de victoires à l'extérieur d'affilée, ça ne peut pas être le hasard, il y a quelque chose qui se dégage de cette équipe"

Un rythme effréné entamé dès la première journée, déjà face à Reims (4-1), et plus que jamais d'actualité quand on voit la gomme laissée sur la pelouse du stade Auguste-Delaune face à des Rémois qui méritaient largement leur réputation de tube de l'hiver. "C'est la trajectoire d'une équipe programmée pour aller en Champions league de nouveau, confirme un Bernard Rodriguez admiratif. Quand on voit ce match qu'ils réussissent à gagner, on peut imaginer qu'ils vont reprendre leur spirale positive qu'ils avaient un peu désertée depuis quelques matches. Autant de victoires à l'extérieur d'affilée, ça ne peut pas être le hasard, il y a quelque chose qui se dégage de cette équipe. Quant au blocage au Vélodrome, on peut comprendre cette pression de jouer devant 65 000 personnes systématiquement. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'y a rien de facile, bien au contraire, à affronter des équipes préparées à défendre et à contre-attaquer. Là, face à un Stade de Reims très offensif qui joue pour gagner, c'est beaucoup plus ouvert."

"Pratiquer une individuelle aux quatre coins du terrain, c'est épuisant, et les mecs ne sont pas des machines"

Un match emballant et emballé par un Alexis Sanchez version FIFA, et qui joue ses matches comme s'il s'agissait du dernier. "On connait tous Sanchez depuis des années, reconnait le technicien marseillais. Mais j'avais eu l'occasion de superviser un Pologne-Chili pour le staff saoudien avant la Coupe du Monde, et j'avais été marqué. Il avait été exceptionnel, alors que le Chili avait vraiment une équipe moyenne. Ses déplacements, ses courses, comment il sent le jeu... c'est exceptionnel, je me souviens avoir été impressionné. C'est tout ça qui fait la différence dans un match comme celui à Reims, avec évidemment la classe de Pau Lopez." Sanchez, Lopez, à qui on pourrait ajouter un Rongier robotique et une charnière Mbemba-Gigot à qui on confierait ce qu'on a de plus précieux. Tout cela fait de cet OM une équipe que l'on doit respecter et remercier, même dans les moments de creux. "Ils sont obligés de tirer la langue à un moment de la saison, confirme Rodriguez, surtout par rapport à ce que leur demande Tudor. Pratiquer une individuelle aux quatre coins du terrain, c'est épuisant, et les mecs ne sont pas des machines, malgré toute leur bonne volonté." Des machines, non. Mais des guerriers en mission pour décrocher l'objectif, on ne peut plus en douter...