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OM-Bâle : "Ils vont tout donner en Conference League !"
SaisonPublié le 26/02 à 01:00

OM-Bâle : "Ils vont tout donner en Conference League !"

Entretien avec le journaliste Silvan Kampfen alors que l'OM affronte prochainement le FC Bâle. En vidéo, ne manquez pas les débats du Talk Show à ce sujet.

Depuis le tirage au sort des 1/8es de finale de la Conférence League qui s'est déroulé hier, on sait que l'OM affrontera les Suisses du FC Bâle les 10 et 17 mars prochains. L'occasion d'en savoir plus sur ce club et cette équipe avec Silvan Kampfen, journaliste pour le magazine Swölf, qui se définit lui-même comme "le So Foot suisse". Entretien pour Le Phocéen.

Comment se porte le FC Bâle actuellement ?

Silvan Kampfen : "Ils viennent tout juste de changer de coach ! Le président, durant la trêve hivernale, avait tenu des propos très critiques envers lui. Il a donc recruté des assistants pour l'épauler puis a finalement décidé de le limoger. C'est l'un de ces fameux assistants, un très jeune Espagnol, Guillermo Abascal (32 ans), qui prend l'équipe en main. Bâle jouait beaucoup en 4-5-1, mais Abascal est plutôt orienté vers un autre football. Le club a aussi perdu son meilleur joueur, Arthur Cabral, parti à la Fiorentina. Il marquait énormément de buts et ils ont de gros problèmes pour le remplacer."

La période du FC Bâle qui battait Manchester United est donc révolue ?

S.K. : "Il y a encore 5 ans, le FC Bâle était un grand club européen, avec des participations régulières en Ligue des Champions. Mais le président a vendu le club, sans doute car il se disait que le pic était déjà atteint. Bâle a été transmis à une personne qui voyait le foot de manière très économique. Il a même voulu vendre une partie du club à un fonds d'investissement anglais ! Il y a eu des protestations des fans. Au printemps dernier, David Degen, un ancien joueur pro, a repris le club. Les supporters étaient ravis mais au niveau du projet, on s'appuie beaucoup sur une agence d'agents de joueurs. Cela implique beaucoup de prêts, beaucoup de changements. Ce sont de bons joueurs, mais il est difficile d'avoir une stabilité. Sebastiano Esposito, par exemple, prêté par l'Inter, est très talentueux, mais il a des problèmes d'intégration et a eu des soucis avec l'ancien coach. Il a même refusé d'entrer en jeu contre Qarabag !"

Cela explique-t-il cette 3e place en Super League suisse ?

S.K. : "Oui, ils sont 3e avec dix points de retard sur le leader, Zurich. Ce dimanche, les deux équipes s'affrontent et ce sera le match de la dernière chance pour le titre. Cela peut avoir des conséquences pour le match contre l'OM : Bâle ne joue plus de coupe nationale et s'ils ne jouent plus le titre, ils vont tout donner en Conference League ! De plus, pour une équipe suisse, l'argent de cette compétition est important."

Mais le FC Bâle reste-t-il cependant le plus grand club du pays ?

S.K. : "C'est le plus grand club de Suisse oui, rien qu'au niveau des supporters. Avec Zurich, c'est la meilleure ambiance du pays. A Bâle, le foot à une grande importance dans la vie de tous les jours."

Quel regard porte-t-on sur l'Olympique de Marseille ?

S.K. : "L'ambiance et la ferveur marseillaise sont reconnues ici en Suisse. On connaît aussi Jorge Sampaoli, qui a parfois la même folie que Bielsa. On sait que l'OM est un grand club !"

Alors, qui fait figure de favori ?

S.K. : "L'OM est favori ! Bâle a des joueurs rapides sur les ailes, mais dans l'axe, dans les transitions, ils ont du mal et sont beaucoup plus lents. C'est peut-être ça, leur vrai point faible. S'ils ont le ballon, ils savent faire. S'ils ne l'ont pas..."