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Milieu : pourquoi ça va mieux
SaisonPublié le 08/12 à 13:34

Milieu : pourquoi ça va mieux

S'il a pu faire quelques coups comme à Paris, Rudi a toujours revendiqué une préférence pour le 4-3-3. Un schéma intéressant et offensif à condition qu'il y ait beaucoup de mouvement et que les joueurs l'acceptent sur 90 minutes. Cela semble être le cas aujourd'hui, notamment avec ces trois éléments qui forment le milieu de terrain olympien et que l'on découvre. Ce côté nouveauté n'est d'ailleurs pas anodin, puisque les Vainqueur, Anguissa et Lopez, qui débutent véritablement leur carrière marseillaise, ont tout intérêt à se montrer, et c'est ce qu'ils font depuis qu'ils forment le triangle titulaire de l'équipe. Sans en rajouter sur le cas Diarra ni sur l'interminable interrogation Cabella, ces trois-là démontrent depuis trois matches une envie et une cohérence qui n'ont plus rien à voir avec ce que l'on observait depuis le début de la saison. C'est d'ailleurs ce qui ressortait des propos de William Vainqueur mercredi en conférence de presse : "Ca se passe très bien. Avec Max (Lopez) et Franck, on se comprend depuis qu'on joue ensemble. De plus, on est souvent associés à l'entraînement et nos qualités sont complémentaires. Le triangle au milieu se déforme souvent et ça nous convient. On a mis du temps, mais on est en train de le rattraper".

Les triangles déformants

Cette notion de déformation du triangle est certainement la clé de la réussite de ce milieu à trois, avec une pointe basse et deux relayeurs. Jusqu'à la réception de Caen, l'entrejeu olympien ne parvenait jamais à prendre le dessus sur l'adversaire, car chacun jouait sa participation et les distances entre les lignes n'étaient pas les bonnes, surtout entre le milieu et les trois attaquants. Aujourd'hui, le bloc équipe est beaucoup plus haut et l'animation offensive s'en ressent. A tour de rôle, Lopez et Anguissa viennent soutenir leurs attaquants, transformant le schéma en 4-2-3-1. Lopez vient, par exemple se placer derrière Gomis, et Anguissa se place aux côtés de Vainqueur pour fermer, ou vice versa. La force de ces triangles, à l'image du jeu du Barça, vient donc du fait qu'il n'y a pas forcément de postes fixes et que tout le monde se couvre mutuellement. Un mouvement qui demande une grande discipline, mais aussi beaucoup de technique individuelle afin d'être capable de défendre, d'éliminer et de donner la bonne passe, en plus d'une grande générosité dans les courses. Des qualités que démontrent ces trois-là actuellement.

Evidemment, il faudra attendre sur la durée et surtout des oppositions plus consistantes pour affiner le jugement, mais il semble évident que Garcia tient là une vraie solution, et ce n'est pas trop tôt.