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Maintenant, plus de joker !
SaisonPublié le 10/01 à 19:44

Maintenant, plus de joker !

La manière dont l'OM s'est fait sortir de la coupe n'a pas été digérée : les Olympiens se sont mis une pression de plus avant le décisif OM-Bordeaux...

On ne sait pas si les Olympiens se sont fait endormir par les chants mélodieux de Noël ou les douze coups de minuit du jour de l'an, mais vu leur piètre élimination face à Evian TG, il va falloir qu'ils se réveillent sous peine de tirer la sonnette d'alarme en cas de résultat négatif dimanche contre Bordeaux.

Un manque flagrant d'implication

Cette sèche défaite (3-1) a bien prouvé que la coupe de France était loin d'être une priorité pour l'OM, comme Didier Deschamps l'avait laissé entendre dans la semaine. À voir le peu d'implication des joueurs sur le terrain, ou plutôt le bourbier du Parc des Sport d'Annecy, on se dit que l'entraîneur marseillais leur a transmis le peu d'enthousiasme qu'il semble porter à la « vieille dame ». Seul Heinze (pourtant malade toute la journée) a vraiment fait preuve de détermination et d'envie. Certains signes ne trompent pas : quand on n'est pas assez tueur devant les cages et qu'on encaisse un second but indigne à ce niveau, ce n'est plus de la maladresse, c'est clairement un manque de motivation.

C'est pourquoi on aurait aimé voir – puisque l'OM ne semble pas prêter d'intérêt à la coupe – des jeunes davantage motivés comme Laassami et Sabo, lesquels auraient sûrement fait plus que les indigents N'Diaye et Taiwo. Il n'y a qu'à voir la rentrée après la pause de Jordan Ayew, rapidement décisif avec son centre repris par le malheureux Cambon, pour valider cette option. A contrario, les entrées en jeu tardives de Valbuena et Gignac nous confortent dans l'idée que Deschamps n'a pas tout fait pour gagner ce match et nous rappelle celui de Lens l'an dernier (3-1), en 16e de finale, où l'OM avait sombré sans véritablement se battre.

La pression avant Bordeaux

Cette année, l'élimination prématurée en coupe de France nous reste particulièrement en travers de la gorge, car les Olympiens sortent d'un mois de décembre catastrophique. Il fallait une réaction dès ce dimanche, histoire d'avoir des garanties sur le retour en force des Olympiens en 2011, comme ils l'ont promis. Mais les bonnes résolutions ont semble-t-il été reportées... Le moment est pourtant assez grave puisque l'OM s'apprête à disputer un match décisif dimanche contre Bordeaux, face à qui la victoire sera impérative. Dos au mur, les Olympiens en ont-ils conscience ? Juste en guise de rappel, les quatre équipes devant l'OM au classement de la Ligue 1 (Lille, PSG, Lyon et Rennes) ont elles parfaitement négocié leur 32e de finale en se qualifiant avec autorité. Les Olympiens sont à la traîne, ils ne peuvent plus accumuler du retard.

Les supporters marseillais n'accepteront pas un nouveau camouflet. Car si Evian était un accident, c'était un accident déguisé, alors maintenant, on veut voir du concret et de vraies intentions. Si la situation ne s'améliore pas après Evian et Bordeaux, nous ne serons pas prêts de mettre de l'eau de notre vin...

 

Les supporters en colère

 

Les groupes de supporters marseillais ont rencontré ce lundi en fin d'après-midi la direction de l'OM, afin d'évoquer les conditions du déplacement à Manchester en mars prochain. Mais les fans olympiens en ont aussi certainement profité pour faire part de leur mécontentement aux dirigeants phocéens après la défaite de dimanche. "On ne va pas s'en priver" tonnait-on du côté des South Winners juste avant ce rendez-vous.

Chez le groupe du virage du Sud, on résume très bien la situation : "Les premiers leurrés, ce sont les supporters qui sont montés là-bas et qui ont fait 400 kilomètres pour se faire tremper et humilier !" grogne-t-on. "S'ils ne voulaient pas la jouer cette coupe, il fallait le dire avant, on ne serait pas venus ! Sur le terrain, on a vu des joueurs sans gnaque, sans la détermination de gagner." Même son de cloche du côté des Dodger's : "Il n'y avait pas d'envie, pas de motivation. Ce n'était pas un accident, puisque le dernier match contre Brest était du même acabit. Et quand on voit que Deschamps, à vingt minutes de la fin, fait rentrer un attaquant pour un attaquant alors qu'on est mené et qu'on n’a plus rien à perdre, tu te dis qu'ils ne voulaient pas vraiment se qualifier, ou que ça les emmerdaient d'égaliser et de faire une prolongation..."

 

R.C. (avec S.R.)

(Photos © Le Phocéen)