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Lyon-OM : et maintenant, concrètement, on fait quoi ?
SaisonPublié le 23/11 à 01:00

Lyon-OM : et maintenant, concrètement, on fait quoi ?

Retour sur l'interview de Vincent Labrune après les évènements de dimanche soir lors de Lyon-OM.

Il fallait s'y attendre. Pour célébrer la signature de Lionel Messi au PSG, il s'était gargarisé, félicité dans un communiqué, de cette réussite à la française. Il s'était fait beaucoup plus discret quelques jours plus tard seulement, après les évènements de Nice-OM. Après ce qu'il s'est passé à Lyon, c'était trop gros, Vincent Labrune est sorti de sa réserve pour donner la position de la Ligue. Une grande interview dans L'Equipe, au moment où la LFP s'est réunie "en urgence", quelques heures avant une réunion mardi matin "avec les ministres". Il ne manque plus grand-chose pour ressortir en vidéo le ton hautain du "laissez-nous bosser" après une victoire de l'OM. Le titre en jette, "il est temps de renverser la table", le bugdet photo a été bien dépensé, avec un regard déterminé sur un décors cossu, comme pour mieux imager ces lieux de pouvoir. Super. L'entretien démarre fort, avec un Labrune "choqué et furieux", qui assure que le match aurait du être arrêté immédiatement. On ne transige pas. Sauf que derrière, quand il s'agit d'être un peu concret, on s'égare... 

Surtout ne pas insulter l'avenir

On aurait pu penser que le président de la Ligue allait prendre sa revanche avec Jean-Michel Aulas, qui l'avait il y a six ans traité de guignol alors qu'un OM-Lyon. Mais le mot d'ordre, c'est de ne surtout pas insulter l'avenir. Ainsi, la fureur du président de la Ligue s'oriente vite contre toutes ces personnes qui n'ont pas suivi la LFP depuis le début de saison qui, elle, savait ce qui se tramait et qui avait lancé les signaux d'alerte. Pas besoin de se remettre en question, ils étaient dans le vrai depuis le début ! Mais l'organisme n'est à ses yeux "qu'en bout de chaîne" et sert de "punching-ball du système" puisqu'ils n'ont pas la possibilité de sanctionner individuellement les fauteurs de troubles... Quand il est demandé du coup à Vincent Labrune comment il compte s'y prendre pour renverser la table, il évoque "une grande concertation nationale concernant la violence dans les stades". Et pourquoi pas réunir le casting de la Cop26 pour être sûr que ça servira tout autant à rien ?

Les bras s'agitent mais...

Ce qui se passe était donc prévisible, politiquement prévisible. On agite les bras, c'est le concours de celui qui sera le plus scandalisé. On reprend des éléments de langage commun, on invite les responsables "à prendre leurs responsabilités". Mais surtout on ne les nomme pas directement. Il ne faudrait pas se mettre en facheuse posture. L'objectif, cela reste quand même de garder ce poste le plus longtemps possible, alors éviter la vindicte populaire c'est bien, mais penser à ceux qui font les réélections, c'est mieux. Fort de son expérience des instances, des fédérations, Jean-Michel Aulas doit se friser les moustaches. Pour l'instant, son équipe a écopé de huis-clos à titre conservatoire. Mais pour la suite ? Est-ce que Lyon va avoir match perdu sur tapis vert, une vraie mesure forte qui pourrait faire jurisprudence et qui calmerait les limités dans les tribunes ? Si l'on veut vraiment renverser la table... Ces mêmes personnes qui s'offusquent que l'on fasse attendre des supporters pendant deux heures dans un stade pour annoncer que la fête est finie n'hésiteront pas ici à prendre des semaines pour que la pilule passe mieux. Il s'agit juste de ne pas être dupe. D'espérer pourquoi pas que les intérêts du diffuseur, Amazon Prime pour ne pas le citer, soient alignés avec ceux de l'OM pour obtenir gain de cause. Eux, c'est l'argent, ils seront écoutés. En attendant, tant qu'il n'y a pas de concret...