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Lyon 1-1 OM : et si on parlait de jeu ?
SaisonPublié le 25/01 à 07:00

Lyon 1-1 OM : et si on parlait de jeu ?

C'est un exercice difficile. Mais promis, nous en prenons l'engagement : les lignes qui vont suivre, qui porteront l'analyse du match que les joueurs de l'OM ont livré à Lyon, ne feront pas mention de l'arbitrage et des décisions prises par Anthony Gautier. A AUCUN MOMENT. La tentation est grande mais le football, ce n'est pas qu'un homme qui prend des décisions à l'aide de son sifflet. C'est aussi une équipe et ce sont ces joueurs-là qui sont chargés de finir la saison à l'OM du mieux possible. Autant donc se focaliser sur eux et sur la tactique déployée par Michel, leur entraîneur. 

Tiens, Diarra n'était pas là

Premier constat, l'absence de Lassana Diarra ne s'est finalement pas tant fait ressentir. Pourtant, avant la rencontre, le forfait du patron laissait augurer une partie bien difficile pour le milieu marseillais, opposé à Gonalons, Grenier et Darder. Finalement, si l'entraîneur des Lyonnais a sorti les deux derniers cités à l'heure de jeu, c'est bien que dans ce secteur, la bataille avait été gagnée par les visiteurs. Romao, qui a l'habitude de remplacer poste pour poste l'international français a fait un match honnête. Très bon dans les phases défensives, comme à son habitude, avec un bel impact, qui en devient jouissif quand il met à terre Valbuena rien qu'en protégeant un ballon qu'il venait de récupérer. Evidemment, il n'a pas inventé offensivement des passes ou des décalages d'un autre monde. Avec Diarra, cela aurait-il changé la donne ? 

GK superstar

Il avait provoqué sa chance en rentrant au match aller. Pour le retour, Georges-Kévin Nkoudou a confirmé qu'il allait falloir compter avec lui dans la catégorie "révélation du championnat". En première période, il a été intenable dans son couloir gauche. Sans être au niveau d'un Douglas Costa, il a mis de la vitesse à chaque fois, alors que tous ses coéquipiers jouaient systématiquement sur lui. Ce qui témoigne de son importance. Nkoudou n'est plus un joueur surprise qui s'impose là où personne ne l'attendait. Il est maintenant le danger numéro 1 de l'OM, celui sur qui tous les projecteurs se braquent. Et ça ne l'empêche pas de briller. Il reste encore des étapes, mais il semble bien avoir pris la voie de Drogba et Ribéry... 

Cabella léger défensivement

Pour cette rencontre, Michel avait d'ailleurs misé sur lui. Avec également Sarr à droite, il possède deux vrais ailiers, ce que bien des formations en Ligue 1, où les milieux offensifs aiment tripoter le ballon pour rentrer et jouer en 10, doivent lui envier. Alors il peut se le permettre, Michel joue une tactique de contre. Dans cette partie, l'OM a joué très bas, laissant la possession aux Lyonnais. Mais il n'y avait absolument pas de quoi en rougir car, sur leurs contres, les Marseillais ont prouvé que c'était un choix et non une situation subie. S'il a touché peu de ballons, Michy a parfaitement compris son rôle, comme sur le but de Cabella où il remise intelligemment. Reste que le buteur du soir a eu lui un peu de mal à se situer dans le jeu. Capable de remonter le ballon sur plusieurs dizaines de mètres, il n'a été que trop peu trouvé. Surtout, son travail défensif est extrêmement léger. Et vu que l'OM joue déjà avec Michy, cela devient compliqué dans un gros match de faire avec deux joueurs qui ne défendent pas... 

Un changement coupable

Pourtant, à un quart d'heure de la fin, l'OM tenait sa victoire. Mais le véritable tort du camp marseillais, c'est peut-être d'avoir regardé la montre trop tôt. En remplaçant Sarr par Silva, Michel a paré au plus pressé, pour consolider son milieu et essayer de tenir, alors que l'équipe s'en remettait déjà depuis la première période à un exceptionnel Steve Mandanda. Cela ne peut décemment pas être un plan. Vu les forfaits, le coach espagnol ne pouvait peut-être pas faire plus, les changements suivants ayant tout de même concernés Zambo Anguissa et De Ceglie. Mais vu que Lucas Silva ne semble visiblement pas prêt à relancer sa carrière de footballeur, il aurait été possible de remettre en selle Stéphane Sparagna, récemment décrié. Le produit du centre de formation n'est peut-être pas le nouveau Gérard Piqué. Mais il ne coûte rien à son équipe quand il rentre au milieu de terrain. Et il n'aurait pas laissé deux mètres à Tolisso au marquage sur un coup franc. 

Sébastien Ruggieri