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Les premiers mots d'Abardonado en tant qu'entraîneur
SaisonPublié le 20/09 à 20:20

Les premiers mots d'Abardonado en tant qu'entraîneur

Retrouvez en intégralité la première interview de Pancho Abardonado, le nouvel entraîneur de l'OM.

Pour essayer de synthétiser un petit peu, quand est-ce que tu as appris le moment où tu allais diriger l'équipe ? Comment toi, à titre personnel, tu vis la situation actuelle? Et comment tu ressens le groupe ?

Pancho Abardonado : "Pour répondre à la première, j'ai été mis au courant hier soir, très tard, par David qui m'a appelé pour m'informer de la situation. J'ai donc appris la nouvelle par téléphone. Concernant la deuxième question, je tiens à exprimer à quel point je suis fier de représenter ce club. Quant à la troisième, je vais diriger le groupe pour la première fois ce soir. Cependant, je suis confiant sur le fait que les joueurs sont prêts pour demain soir. Ils comprennent toute l'importance de ce match, surtout au vu des événements récents au club."

 

C'est vrai que sportivement, la saison de l'Olympique de Marseille n'est pas dramatique. Il n'y a qu'une défaite face au Pana. Est-ce que le timing de cette crise vous interpelle ?

Pancho Abardonado : "C'est une question à poser aux dirigeants, et non à moi. Je suis à la disposition du club. Lorsqu'on fait appel à moi, je m'efforce de répondre aux attentes. C'est d'ailleurs ce que je compte faire ce soir lors de la séance et également pour le match de demain."

 

Comme vous l'avez dit, vous prendrez le groupe ce soir et vous le dirigerez. Vous le connaissez déjà. Vous jouerez votre premier match, un match officiel de compétition européenne, toujours important pour l'OM. Avez-vous déjà des idées ? Voulez-vous échanger sur de nombreux sujets ? Allez-vous continuer dans la lignée de Marcelino ? Que vous dites-vous actuellement pour motiver ce groupe et le concentrer sur le terrain ?

Pancho Abardonado : "Des idées ? Bien sûr que nous en avons. Je communique régulièrement avec David. Pour en parler, cela fait trois ans que nous nous connaissons. Parfois, nous n'avons même pas besoin de parler pour nous comprendre. Nous avons beaucoup échangé hier soir au téléphone, et tout au long du trajet ce matin. Vous verrez nos idées mises en application demain soir."

 

Est-ce que vous ressentez que les joueurs sont marqués par les trois ou quatre derniers jours qu'ils ont vécus, entre le résultat à Toulouse, les échos qu'ils ont eus de cette fameuse réunion et ce qui s'est passé hier ? Comment pouvez-vous vraiment les aider à ne pas paniquer face à tout ce qui se passe ?

Pancho Abardonado : "Ils connaissent déjà les résultats que nous avons obtenus. Comme vous l'avez mentionné, nous n'avons pas perdu un seul match en championnat. Ils savent à quoi s'attendre. Avant de rejoindre le club, ils étaient déjà au courant du contexte. Ils sont conscients que cela peut arriver, comme c'est le cas à Marseille ou dans d'autres clubs. Cependant, ils doivent être aussi impliqués que possible. Ils doivent répondre à nos attentes et rester concentrés sur le match. Ils doivent être focalisés sur le match, et non pas sur ce qui se passe en dehors du terrain."

 

Tu as dit tout à l'heure que c'était une fierté, mais peux-tu développer davantage ? C'est la première fois que tu auras, justement, l'occasion de diriger à ce niveau. Te dis-tu aussi que c'est une opportunité non seulement d'apprendre, mais également de montrer ce que tu as emmagasiné en tant que joueur et entraîneur, notamment au centre de formation avec les jeunes ?

Pancho Abardonado : "Au club, j'ai occupé tous les postes : des équipes des 17, 18, 19 ans, à la réserve, jusqu'à l'équipe professionnelle, j'ai tout expérimenté. Il ne me manquait que ce rôle précis. Je le découvre donc avec beaucoup de plaisir, et je vais continuer à apprendre car je suis un jeune entraîneur. Comme je l'ai mentionné, c'est une fierté pour moi de coacher cette équipe. C'était l'un de mes objectifs. Il s'est réalisé plus tôt que prévu, mais je dois être à la hauteur des attentes des dirigeants."

 

On te connaît bien évidemment comme joueur, mais on connaît moins l'entraîneur que tu es. Qu'aimerais-tu être en tant qu'entraîneur ? Et sais-tu déjà combien de temps cet intérim va durer ?

Pancho Abardonado : "Pour répondre à votre première question, je sais ce que je veux. Je m'adresserai directement aux joueurs pour leur expliquer ma manière de fonctionner, en collaboration avec David, bien sûr. Quant à la question de l'intérim, je ne peux pas vous donner de réponse précise. Je prends les choses match par match. Demain, c'est l'Ajax. Après, nous verrons."

Vous êtes dans le club depuis un moment. Depuis l'arrivée de Marcelino, avez-vous perçu, avec votre regard "extérieur" au staff, des choses qui n'allaient pas ou une grève qui ne prenait pas ?

Pancho Abardonado : "Non, j'étais concentré sur les séances et sur le comportement des joueurs sur le terrain. Pendant les entraînements, tout semblait normal ; les joueurs se donnaient à fond. Les résultats des matchs, que ce soit contre Nantes ou Metz, n'ont pas été à la hauteur de nos espérances. Mais les joueurs ont été honnêtes dans leur effort. Ils ont donné le maximum. Parfois, ça ne tourne pas en notre faveur, et cela arrivera aussi à d'autres équipes. Je n'ai rien vu venir."

 

Vous avez passé presque toute votre carrière, voire toute votre vie, dans ce club. Vous mentionnez que c'est une fierté, ce que l'on comprend aisément. En parallèle, ressentez-vous une tristesse ou une certaine déception face à ce qui s'est déroulé ces derniers jours ?

Pancho Abardonado : "Oui, il y a de la tristesse, car lorsque l'on voit un club que l'on aime traverser des moments difficiles, cela fait mal. Cependant, il faut aller de l'avant. L'avenir se profile dès cet après-midi avec l'entraînement, et il se poursuit avec le match de demain soir."

 

C'est certain que tout cela n'était pas prévu. Il y a un match qui s'annonce, dans ce que vous qualifiez de "mini championnat", un match de coupe d'Europe, une compétition primordiale pour le club. En quoi ce premier match est-il crucial pour bien démarrer ce mini championnat ?

Pancho Abardonado : "Parce qu'il y a un nouveau match qui est arrivé, il y a un match qui est arrivé très rapidement, il y en a un autre qui va s'enchaîner encore une fois dimanche. Donc pour rester dans la bonne dynamique, il faut que le premier match soit bon et soit bien fait pour qu'on puisse s'enchaîner derrière."

 

Croyez-vous à un sursaut d'une équipe de l'OM transformée par rapport à ce que l'on a observé ces derniers temps ?

Pancho Abardonado : "Il faudra poser cette question aux joueurs ; vous aurez la réponse demain soir. De notre côté, nous nous efforçons de faire notre travail de la meilleure manière possible et avec professionnalisme. David et moi transmettrons nos messages, et ce seront ensuite aux joueurs de répondre sur le terrain."

 

Pancho, étant donné que vous étiez en première ligne, notamment en charge de la traduction et ayant une présence quotidienne, avez-vous ressenti, au fil des jours, un fossé se creusant entre Marcelino et les joueurs ? Avez-vous pressenti les difficultés sportives des joueurs et anticipé une possible mauvaise issue sur le plan sportif ?

Pancho Abardonado : "Non, sincèrement, je ne l'ai pas ressenti. Comme vous l'avez mentionné, je suis avec eux tous les jours, je les côtoie au quotidien et j'échange avec eux. Aucun joueur ne m'a fait part d'une telle sensation. Cela fait partie du football, et nous verrons d'autres situations de ce genre."

 

Premièrement, étant au club depuis de nombreuses années et ayant été joueur, vous avez traversé des crises, en particulier à la fin des années 2000. Pensez-vous utiliser ce que vous avez appris lors de ces périodes difficiles, notamment en 99-2000 ? Et deuxièmement, Avez-vous eu l'opportunité d'analyser l'Ajax, une équipe qui semble également traverser des moments de doute ? Basez-vous votre approche sur le travail que vous avez effectué avec Marcelino ?

Pancho Abardonado : "En réponse à votre première question, effectivement, comme vous l'avez souligné, j'ai vécu des périodes de crise en tant que joueur. Ces moments ne nous ont pas déstabilisés. Le club connaîtra sans doute d'autres crises, mais notre rôle est de répondre présents sur le terrain et d'agir avec professionnalisme, comme je l'ai déjà évoqué. Quant à votre deuxième question, David et moi avons étudié de nombreuses vidéos de l'Ajax pour comprendre leur style de jeu. Même s'ils traversent une période difficile, nous ne nous concentrons pas sur leurs problèmes internes, nous restons focalisés sur notre propre équipe. Nous visons à livrer la meilleure performance possible demain soir. Merci."