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Les clés du match OM-Olympiakos
SaisonPublié le 24/11 à 09:30

Les clés du match OM-Olympiakos

1ère clé : Le manque d’engagement

Peu importait le résultat d’Arsenal-Dortmund, une victoire qualifiait quasiment l’OM.  Ce constat aurait dû suffire aux Olympiens pour trouver la motivation nécessaire et pour se vider les tripes sur le terrain. Mais il n’en a rien été. Hormis quelques-uns, les Phocéens se sont fait bouger par une équipe grecque méconnaissable par rapport à celle du match aller. Peut-être était-ce l’enjeu, peut-être la volonté de préserver le point du nul en espérant qu’Arsenal fasse le reste, toujours est-il que l’OM n’a jamais vraiment su quoi faire dans ce match, tiraillé entre le désir de gagner et la peur de perdre. Le jeu produit a été d’une pauvreté affligeante et les duels ont été remportés par les Grecs qui ne se sont pas précipités non plus pour marquer à tout prix. Aucune équipe ne prenait vraiment l’initiative même si les meilleures occasions étaient à mettre à l’actif de l’Olympiakos. Le jeu se déroulait au milieu et chacun procédait en contre pour tenter de faire la différence sans prendre de risque.

2ème clé : La faiblesse offensive de l’OM

De toute manière, l’OM n’avait pas vraiment le choix des armes tellement les attaquants ont semblé empruntés et peu inspirés. Un collectif grippé, des attaquants incapables d’éliminer en vitesse ou en dribble dans les uns contre un. Le "très expérimenté" Melberg dont la vitesse n’est pas vraiment le point fort n’a jamais été pris en défaut. Pire, voyant que ça ne fonctionnait pas, les Olympiens ont tenté d’envoyer de longs ballons en profondeur qui ont tous atterri sur la tête du vétéran suédois qui n’en demandait pas tant. Il est vrai aussi que les attaquants n’ont pas été bien servis sur l’ensemble de la rencontre, mais encore faudrait-il qu’ils soient en mouvement, qu’ils proposent des solutions ou au pire qu’ils créent des espaces grâce à leurs appels. Mais rien de tout cela, le jeu est toujours aussi stéréotypé, que ce soit en 4-2-3-1 comme au début du match ou en 4-4-2 par la suite. Le système ne change rien si les joueurs n’y mettent pas l’envie. Même les coups de pieds arrêtés ont été gâchés alors qu’ils auraient pu être une bouée de sauvetage. Un jeu collectif très pauvre et des individualités défaillantes, voilà le bilan de la soirée.

3ème clé : Des choix tactiques malheureux

Et malgré tout cela, l’OM était qualifié dès l’avant-dernière journée grâce à un pauvre match nul et une défaite de Dormund en Angleterre. Mais ce qui devait arriver arriva. À force de reculer et de refuser le jeu, les Marseillais se sont fait surprendre et ont reçu un terrible coup derrière la tête. C’est alors que les choix effectués par Deschamps prennent toute leur importance. Deux latéraux plutôt défensifs, deux vrais milieux récupérateurs plus destructeurs que créatifs, un Lucho qui reste sur des prestations catastrophiques et plus de Cheyrou pour remettre l’équipe dans le bon sens, même s’il était passé à côté de son match. Comment aller chercher l’égalisation alors que l’équipe est bâtie pour défendre le résultat. Qui pouvait alors faire la différence ? Un Rémy quasi transparent ? Un Gignac en plein doute qui n’est plus titulaire ? Seul André Ayew semblait en mesure de tenter quelque chose et encore… Plus que dix minutes à jouer et un constat d’impuissance, tout simplement. Des questions se posent forcément. Pourquoi avoir abordé le match dans cet état d’esprit ? Ne valait-il pas mieux aller chercher la victoire plutôt que se contenter de conserver le point du nul ? Comment cette faible équipe grecque peut-elle venir gagner au Vélodrome ?

Même si l’OM conserve la deuxième place du groupe et qu’il a toujours son destin entre ses mains, les choses se compliquent fortement et la dernière journée de poule sera sûrement un supplice pour les nerfs. Et vu les prestations actuelles, il y a de quoi s’inquiéter. À commencer par ce "Classico" dès dimanche face à une équipe parisienne qui ne viendra pas au Vélodrome pour jouer les enfants de choeur. Les Olympiens sont prévenus, il faudra se montrer plus agressifs et bien plus déterminés au risque d’être sévèrement puni.

F.C.