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Et se surpasser, c'était impossible ?
SaisonPublié le 19/09 à 07:00

Et se surpasser, c'était impossible ?

Pour la troisième saison consécutive, l'OM a donc concédé un match nul contre Lyon au Vélodrome. Deux ans après le bouillantissime 0-0 avec Bielsa, le fameux tacle d'Ocampos qui doit donner la victoire aux Marseillais, et les dix minutes sous haute tension derrière, avec notamment l'expulsion de Morel. Un an après le 1-1 électrique, le tacle d'Alessandrini sur Valbuena qui lui vaut un rouge et la passe d'arme entre Aulas et Labrune devant les caméras. Cette saison, rien de tout ça. Plus de pression, plus de tension. Mais plus de passion non plus avec des tribunes loin d'être remplies et des joueurs de l'OM qui sont contentés après coup d'avoir pris un point contre une grosse équipe de Lyon... 

Zambo - Vainqueur à nouveau à la peine

L'OM a beau être dans une saison de transition, le discours continue de faire mal à la fierté des supporters. Parce que Lyon était quand même privé d'une moitié d'équipe de titulaires (Lacazette, Valbuena, Fékir, Grenier, Jallet, Gonalons), avait joué dans la semaine en Ligue des champions, et était pourtant largement au-dessus dans le jeu au Vélodrome. Si l'on enlève la minute de folie dans le temps additionnel, avec le face-à-face raté d'Njie et la percée de Machach, il n'y a que les Lyonnais qui ont eu des occasions dans le match. Les joueurs de Genesio ne s'en cachent pas, en supériorité au milieu, ils avaient pour objectif de faire courir le plus possible les Marseillais pour gérer ensuite. Ils n'ont pas réussi à marquer, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut parader du côté de l'OM. Car techniquement, le rendu est difficilement défendable. Il faut chercher longtemps une relance convenable en défense. La paire Zambo Anguissa - William Vainqueur était une nouvelle fois, après Nice, le point faible de l'équipe, avec deux éléments qui ont renoncé au pressing avant même la fin du premier acte, tant ils avaient l'impression que ça ne servait à rien. Sarr, Gomis et Thauvin n'avaient plus qu'à espérer faire la différence sur une chevauchée, en partant de très loin. Les deux premiers n'en ont pas (encore ?) techniquement la capacité, le dernier est sorti peu après l'après de jeu. Pendant ce temps-là, Genesio remplaçait un milieu pour faire rentrer Rachid Ghezzal... 

Onze nouveaux pour le projet McCourt ?

Pourtant, avant le match, sans rentrer dans le jeu des déclarations incendiaires, l'accent avait été mis sur l'importance de ce choc. Sur le fait que Lyon était désormais le vrai rendez-vous frisson du Vélodrome cette année, devant un PSG devenu intouchable. Face à Ibrahimovic, Thiago Silva et consort, André-Pierre Gignac par exemple avait su se transcender pour planter deux doublés. Cette année, il n'y avait trop personne pour le faire, et ce n'était qu'un Lyon diminué en face. Qu'est-ce que ça sera face à l'escouade d'Unaï Emery ? Entendra-t-on à la fin "On a pris 0-4 mais c'est un grand Paris" ? Frank McCourt, qui répète à l'envi que son but est de battre le PSG et qui était en tribune, se retrouve face à un constat sec : pour y parvenir, il va falloir changer beaucoup de monde dans le onze de départ. Et en le prenant dans le sens inverse, ça donne : s'il y en a qui veulent faire partie du nouveau projet, il va falloir bosser. La technique, mais aussi le mental.