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Mercato OM : les deux fois où l'OM a manqué Ryad Mahrez
MercatoPublié le 11/05 à 15:00

Mercato OM : les deux fois où l'OM a manqué Ryad Mahrez

Ryad Mahrez, qui flambe avec Manchester City, aurait rêvé de jouer à l'OM.

Journaliste à BeIN Sport, Smaïl Bouabdellah avait prévenu Ryad Mahrez lorsque ce dernier, dans un live instagram commun, a commencé à parler de l'OM, qui plus est pour dire que c'était son club préféré : il allait casser internet. Ca n'a pas manqué avec cette anecdote que tout le monde commente ce lundi : Ryad Mahrez a passé un essai à l'OM en 2010.

Le joueur de Manchester City a notamment raconté : "Anigo est descendu voir à l’entraînement. Il m’a pris dans son bureau et m’a dit : "J’ai envie de te faire signer". Il m'a aussi pris un billet d'avion pour le retour, car j'étais venu de Sarcelles en train, et il m'avait donné des maillots de l'OM pour mes potes. Dans ma tête, j’étais dans un film. Mais trois-quatre jours après, il appelle mon agent et il lui dit : "On a un joueur qui est pareil ici, on veut que ce soit lui qui passe, on ne veut pas lui mettre des bâtons dans les roues". Le joueur c’était Billel Omrani".

Surprenant dans la mesure où Omrani était un attaquant de pointe, alors que Mahrez était ailier. Que s'est-il vraiment passé ? Nous avons posé la question à un des protagonistes de l'époque, qui a pris part à ce fameux match avec l'international algérien à la Commanderie. Il s'agit de Najib Ammari, espoir de la formation olympienne à l'époque, qui finit aujourd'hui une aventure en Arabie Saoudite après s'être illustré en Italie et en Bulgarie : 

"C'était sur la fin de la saison 2009-2010. Il y avait un groupe "Elite" à l'OM à l'époque et on avait fait une opposition à onze contre onze avec les joueurs de la CFA et des joueurs de l'extérieur venus faire des essais. Dont Ryad Mahrez. C'était le même joueur que maintenant, juste il était encore plus maigre. Mais il était fort, il avait même marqué, il avait tapé dans l'oeil de tout le monde. On était dans la même équipe, on avait un peu parlé, il m'avait dit qu'il venait de Quimper. Ca se voyait qu'il avait quelque chose de spécial. Mais après il ne faut pas oublier qu'à l'époque la génération 91 était sur un titre de champion, les 92 étaient aussi champions. On était en place, c'était difficile d'intégrer un nouvel élément. Même s'il avait sûrement le potentiel pour s'imposer, il avait déjà 19 ans, c'était compliqué pour une fin de formation, d'autant plus que tout le monde poussait à Marseille pour voir des jeunes du cru. Ce n'est que quelques années plus tard, devant un résumé du Havre alors qu'il commençait à flamber en Ligue 2 que je me suis rappelé de lui. Mais si ça se trouve, il aurait signé à ce moment-là à l'OM, ça n'aurait pas pris et il ne serait jamais passé pro. C'est son parcours qui lui a donné raison". 

Mahrez rejoindra Le Havre à l'intersaison 2010. Il fera deux saisons en Ligue 2 avant de rejoindre Leicester en janvier 2014, alors en deuxième division anglaise. La suite c'est une accession à l'élite quelques mois plus tard, un maintien en Premier League et puis un titre, contre toute attente en mai 2016 avec les Foxes et, bonus, le titre de meilleur joueur du championnat. Transféré à l'été 2018 pour près de 70 millions d'euros à Manchester City, il a depuis gagné la CAN avec l'Algérie, devenant un héros national. 

Si l'OM doit avoir des regrets avec Mahrez, c'est plutôt en décembre 2014. Le joueur découvre la Premier League mais il a du mal, à l'image de son équipe, bonne dernière au classement, et dans une mauvaise passe avec une série de 13 matchs en championnat sans victoire. L'agent du joueur du Havre adresse un mail au président de l'OM, Vincent Labrune, pour lui proposer deux de ses joueurs : Mahrez donc, mais aussi Zinédine Fehrat, bonne pioche de Nîmes cette saison. La réponse du président olympien est cinglante : "Pensez-vous réellement que des joueurs de Leicester et de l'USM Alger peuvent aujourd'hui avoir leur place à l'OM ? (...) J'espère que vous ne prendrez pas mal ce message, mais je ne supporte pas que l'on me prenne pour un gogo..."