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OM : les vérités de Payet
InterviewPublié le 10/06 à 12:20

OM : les vérités de Payet

Le vestiaire, Tudor, son avenir à l'OM, Longoria... Dimitri Payet a abordé de nombreux sujets dans une interview parue dans France Football. Et c'est, comme souvent avec lui, très intéressant.

Dans un long entretien accordé à France Football, Dimitri Payet fait le bilan d'une saison frustrante pour lui, où il a dû se contenter d'un temps de jeu réduit et où il a vu les objectifs fixés par le club s'envoler un par un. "C'est une grosse désillusion, on a failli dans tous nos objectifs, alors qu'on aurait pu viser quelque chose d'exceptionnel" tonne-t-il, faisant référence à la coupe de France qui était un "objectif atteignable", au championnat où "c'était l'année ou jamais" d'être devant le PSG, mais aussi à la coupe d'Europe et cette élimination à la dernière seconde contre Tottenham.

Payet le capitaine tance certains de ses coéquipiers

Acteur limité sur le terrain, Payet a en revanche endossé son costume de capitaine du vestiaire et n'hésite pas à mettre un gros tacle à certains de ses coéquipiers, coupables selon lui, après les matchs contre Annecy et Brest, d'avoir "manqué de respect" aux supporters. "A partir du moment où tout le monde ne comprend pas dans quel club il a mis les pieds, on connaitra encore beaucoup de désillusions. Il doit y avoir un respect de l'histoire de ce club et une mentalité, quel que soit l'adversaire. L'OM, ce n'est pas que le soleil et la plage. Il y a des devoirs quand tu signes ici." Payet se désole ainsi que certains joueurs n'étaient même "pas au courant" des célébrations avant le match contre Brest... Et d'une manière générale, les difficultés au Vélodrome cette saison trahissent selon lui une crainte d'évoluer dans l'enceinte du Boulevard Michelet. "J'ai parfois l'impression que certains de mes coéquipiers préfèrent jouer à l'extérieur, parce qu'ils ont peur du Vélodrome. On a un public exigeant, mais si on en a peur, il ne faut pas venir à Marseille."

Ce qu'il n'a pas aimé chez Tudor

Sur un plan personnel, Payet remercie les supporters pour leur soutien tout au long de la saison, car "sans eux" il aurait "pu dégoupiller". Au contraire, le Réunionnais est resté exemplaire et il estime que cela a rejailli sur l'ensemble du groupe, notamment sur ceux qui comme lui, ont moins joué par moment. Payet n'évoque néanmoins pas sa mise à l'écart pour le match à Lille, avant lequel Igor Tudor avait sanctionné sa mauvaise attitude à l'entrainement.

Sur le cas de l'entraineur croate, Payet reste mesuré dans ses propos : "J'ai respecté ses choix toute la saison. Il aurait pu m'utiliser un peu plus. Il avait ses idées, je n'entrais pas dans ses plans, mais j'aurais aimé parfois qu'il me fasse un peu plus confiance", notamment sur certains matchs en seconde partie de saison où Payet s'est trouvé "meilleur". Le numéro 10 de l'OM confirme d'ailleurs qu'il avait demandé à Tudor d'aller jouer en réserve pour retrouver du rythme, mais que le club n'a pas voulu. Payet déplore surtout le côté parfois un peu trop froid de Tudor ("ce n'est pas vraiment un affectif"), même si le Croate a su évoluer en se montrant "plus souple" après un début de saison explosif où "la moitié de l'équipe" voulait "se friter" avec lui et où le Croate s'était montré "exagérément dur", selon les termes de Payet.

Déterminé sur son avenir à l'OM

Enfin, concernant son avenir, Payet se montre très clair et ferme : malgré des "sollicitations" dont il dit faire encore l'objet, il veut poursuivre à l'OM la saison prochaine et ne compte pas arrêter sa carrière à 36 ans, surtout sans titre à son palmarès : "Non, j'ai toujours dit que j'arrêterai quand le corps ne suivra plus. Là, je viens de prendre une année sabbatique, je suis en pleine forme ! Je ne serai pas prêté. Je serai là pour ceux qui ont pu en douter et encore longtemps j'espère. Je veux partir par la grande porte. Je me dis que je ne peux pas m'arrêter tant que je n'ai pas gagné quelque chose avec ce club. Il faut que je laisse quelque chose." L'obsession reste donc la même pour Payet : gagner un titre avec l'OM.

Quant à sa reconversion envisagée à la fin de son contrat dans un an, Payet avoue qu'il n'y pense pas encore et qu'aucune discussion sérieuse n'a été entamée avec la direction. En revanche, il se verrait bien devenir par la suite entraîneur. "Oui, certainement un jour. Demain, si on me dit tu reprends l'OM, je dis oui direct ! Cela ne me déplairait pas d'entrainer des jeunes, avec l'idée de les faire progresser sans pression." Payet va de toute manière parler de son avenir avec Pablo Longoria qui avait insisté en conférence de presse sur l'importance de la nomination du nouveau coach : "L’avenir de Payet doit être discuté en consensus avec le nouveau coach. C’est un assemblage, un groupe de 21/22 joueurs qui doit avoir un fonctionnement collectif. L’individuel, ça ne marchera plus". (voir en vidéo ci-dessus). Ce à quoi répond Payet : "Ça reste le président, c'est lui qui décidera. On s'est toujours parlé franchement avec Pablo. Et il a toujours été juste. Tout ce qu'il m'a dit, il l'a fait. Le bilan que je vous ai dressé là, je le ferai avec lui".

> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Dimitri Payet dans France Football, en vente à partir de ce samedi en kiosque.