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OM : "Je ne comprends pas cette fixette", Gattuso développe son rejet du 3-5-2 !
InterviewPublié le 14/02 à 22:58

OM : "Je ne comprends pas cette fixette", Gattuso développe son rejet du 3-5-2 !

L'analyse d'avant-match de Gennaro Gattuso. Le coach italien s'est un peu emporté lorsqu'il a été questionné sur le 3-5-2 qu'il n'utilise plus. Il a développé ses arguments.

Bonsoir, vous avez seulement 4 milieux de terrain disponibles pour le match demain, est-ce que ça peut vous inciter à abandonner le 4-3-3 vu que vous avez plus de défenseurs et le retour de Mbemba et est-ce que ça rend le retour de Kondogbia encore plus important ?

Gennaro Gattuso : "Pourquoi quatre, qui sont les quatre ?"

Ounahi, Kondogbia, Harit... et le jeune, Tunkadi...

G.G. : "C'est un milieu de terrain Tunkadi ? (rires)(ndlr : il s'agit d'un ailier de formation) En ce moment, nous avons perdu Veretout, il a essayé mais il n'était pas bien, il n'a pas réussi à le récupérer. Nous en sommes là, mais il n'est pas utile de dire qu'il manque l'un ou l'autre. Nous sommes là, nous mettons nos vestes et nous allons en guerre, en guerre de football, en guerre sportive. Pas en guerre, parce qu'il y a déjà beaucoup de guerres. Nous ne sommes pas là pour pleurer. Nous mettrons la meilleure équipe sur le terrain. Il faut se serrer les dents, parce qu'en ce moment c'est comme ça".

Pour revenir sur le système, le Shakhtar est une équipe très technique qui aime avoir le ballon. Est-ce que ça peut être un argument pour repasser à trois derrière, en 3-5-2 ?

G.G. : "On verra demain. Je ne veux pas vous dire tout parce qu'après ça va se retourner contre nous. Alors on va tous voir demain. Quand je me suis mis à trois, c'était mon choix. J'avais vu que l'équipe, à ce moment-là, avait besoin de plus d'aide au niveau défensif. L'équipe ne se déplaçait pas bien sur le terrain. Je l'ai aussi dit au club, je ne suis pas un entraîneur qui aime rester là, avec une ligne de cinq, trois défenseurs centraux, rester là, et jouer le contre, attendre que je donne le signe de croix et que tout va bien. Je ne suis pas ce type d'entraîneur. Je dois faire les choses que je me sens et je dois mettre l'équipe dans les conditions. Quand j'ai vu que l'équipe était en difficulté, j'ai mis un 5-3-2. Nous avons fait un bloc défensif, nous sommes allés faire quelque chose que je n'aimais pas. Je ne suis pas l'entraîneur qui joue en contre-attaque et qui attend les adversaires pour prendre la balle et jouer verticalement sur le deuxième ballon. Si on veut ça, il faut changer d'entraîneur. Je ne suis pas celui-ci".

"Pourquoi vous me demandez une défense à cinq, je ne comprends pas cette fixette !"

"Pourquoi vous me posez cette question sur le fait de jouer à cinq derrière ? Est-ce que vous trouvez qu'on est agressé dans le jeu, qu'on est mis en difficulté défensivement ? Alors pourquoi vous me demandez une défense à cinq, je ne comprends pas cette fixette ! J'ai six attaquants, six ! Si je joue à cinq derrière, quatre seront hors du terrain. Donc j'ai besoin aussi de tenir compte de cela et c'est pour cette raison que j'ai été en mesure de mettre mon égo de côté, je n'ai aucun problème par rapport à cela si je vois l'équipe en difficulté, je le fais à ce moment-là. Je ne suis pas fou. Mais si vous pensez que si nous jouons à cinq, nous avons résolu nos problèmes. Et après, quand on joue à cinq et que nous perdons, vous êtes là à me demander comment on fait pour marquer des buts si nous ne faisons pas une action... Il ne faut pas penser que passer à cinq va résoudre tous nos problèmes, ce n'est pas la question selon moi."