OM : "Comment les joueurs peuvent-ils s'enflammer avant d'aller à Lyon ?"
Est-ce que les joueurs de l'OM vont aborder le match avec trop de confiance alors que Lyon est diminué ?
Au moment de rejouer contre l'OM, Lyon doit déplorer l'absence de sept titulaires potentiels. Aouar, Denayer et Damien Da Silva sont blessés, Kadewere était suspendu pour le match aller, Moussa Dembélé est positif au Covid alors que Paqueta et Toko Ekambi sont retenus en sélection. Si l'on y rajoute le récent transfert de Bruno Guimaraes et les recrues Faivre et Ndombélé qui ne peuvent pas jouer, cela fait beaucoup. Selon L'Equipe, Peter Bosz a travaillé une formation expérimentale avec les joueurs qui restent dans le groupe : Anthony Lopes dans les cages, une ligne en défense composée de Dubois, Jérôme Boateng, le jeune Lukeba et la recrue brésilienne Henrique, une nouvelle ligne de quatre devant eux avec Malo Gusto, Thiago Mendes, Caqueret et Emerson puis Shaqiri en numéro 10 derrière Cherki.
Avantage au milieu de terrain
Une formation bien défensive avec deux latéraux de chaque côté. Mais n'est-ce pas un piège de les croire affaiblis, alors que cela permet aux habituels remplaçants de prouver qu'ils ont le niveau des titulaires ? Ce n'est pas l'avis d'Arnaud Chabert, kinésithérapeute et préparateur physique, qui s'en est expliqué sur le plateau de Virage Marseille, que vous pouvez retrouver en vidéo : "Dans les gros matchs, Lyon a surtout compté sur Guimaraes et Paqueta. Cela reste donc une bonne chose par rapport à la bataille du milieu de terrain. Par rapport à ce que va proposer Lyon, on a une grande chance d'avoir la mainmise dans cette zone avec Guendouzi, Kamara et Rongier. En ce qui concerne les offensifs, les systèmes peuvent se coller et un Cherki peut être pris au marquage par Saliba, je ne suis donc pas spécialement inquiet".
Toujours présent au niveau de l'engagement
En face de lui, Eric Di Meco était du même avis, sûr que cet OM ne va pas faire un complexe de supériorité : "On n'a jamais trop de confiance quand on va jouer à Lyon. Il y a une hypermotivation par rapport à ce qu'il s'est passé sur le premier match. Comment peut-on être relâché ? Adversaire direct, tu peux être sur le podium... Combien d'années on est allé à Bordeaux avec une équipe beaucoup plus forte sans gagner ? On joue contre une entité, la plus grande rivalité désormais devant Paris, et les joueurs de l'OM en sont bien conscients. Que nous, on s'enflamme, je peux le comprendre, mais comment ça peut être le cas des joueurs ? Surtout avec ce qu'il s'est passé sur le premier match. Ils doivent avoir les dents qui rayent le parquet. Avec tout ce qu'il s'est passé après... Et ce qui est bien avec cette équipe, c'est qu'elle ne fait peut-être pas tout le temps des grands matchs, mais au niveau de l'engagement, elle répond toujours présent. Au niveau du mental, les Kamara, Guendouzi, Payet donnent le tempo. Maintenant, si tu ne fais pas ce qu'il faut, tu peux te faire bouger".
Depuis 2007 et une victoire à Gerland sur un doublé de Mamadou Niang pour un des premiers matchs d'Eric Gerets sur le banc phocéen (1-2), il y a eu 15 Lyon-OM programmés entre Ligue 1, Coupe de France et Coupe de la Ligue. Le bilan est sans appel avec 9 défaites et six nuls pour les Phocéens. Comme à Bordeaux il y a un mois, il est donc temps de profiter du contexte sans aucun état d'âme.