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OM 0-2 PSG : frustré, Gasset donne les deux tournants du match
InterviewPublié le 01/04 à 00:48

OM 0-2 PSG : frustré, Gasset donne les deux tournants du match

La réaction d'après-match de Jean-Louis Gasset après le Classique.

Coach, comment ressortez-vous à chaud de cette défaite ?

Jean-Louis Gasset : "Beaucoup de frustration. Tout le monde me parle de 10 contre 11, mais avant, en première mi-temps, on était bien dans le match. On a bien récupéré le ballon malgré leur talent offensif. On a bien défendu. Et on a eu les 3-4 situations de contre où on doit mieux maîtriser ou être plus efficace. Après à 10 contre 11, ce qui est dur c'est de se faire prendre en contre alors qu'on les met dans leur 30 mètres. Mais avec le talent en face, il fallait qu'on reste beaucoup plus concentré".

Ce soir, n'avez-vous pas pêché offensivement ?

J.L.G. : "Ce n'est pas pêché offensivement. On a eu des opportunités. Paris a un très grand gardien, qui donne l'impression de prendre tout le but. Après, quand on marque un but, je languis franchement de le revoir parce que je pense qu'il est discutable. Il y a deux faits de jeu majeurs en deuxième mi-temps. Le premier, c'est la sortie de Chancel Mbemba à la cinquantième minute, ce qui nous fait encore un défenseur central. Le temps que Samuel Gigot, qui n'a pas joué depuis Montpellier, qui était là au cas où, le dernier quart d'heure, ça le fait jouer plus de 30 minutes, le temps qu'on trouve la position, on prend le but une minute après. Ça c'est le premier, le second c'est le but. C'est le but de refusé, parce que ça renvoie, ça frappe, Veretout la met de l'autre côté, je languis de voir les images. Parce que là, ça change tout le match. On égalise un à un, on les met dans leurs 30 mètres, on passe par les côtés. Je pense que ce sont 15-20 minutes où on pouvait le gagner. C'est pour ça que c'est la frustration."

Est-ce que justement vous pouvez nous en dire un peu plus sur la blessure de Chancel Mbemba ? Est-ce que vous savez ce qu'il a ? Et on a vu Balerdi aussi sortir...

J.L.G. : "Je vais en parler maintenant, mais avant le match, je n'ai pas voulu me retrancher derrière des blessures, mais la trêve internationale a été terrible. Jonathan Clauss qui se fait mal au bout de 10 minutes avec l'équipe de France, Ismaila Sarr qui se claque avec le Sénégal, on avait 4 joueurs qui étaient en reprise. Et donc on a passé cette semaine à les remplir petit à petit et faire un essai ce matin pour savoir s'ils pouvaient débuter. Gigot s'est fait infiltrer à l'épaule pour se donner plus de chance de finir le match. Balerdi pareil, tout est dans les centraux. Tout est derrière. Jonathan Clauss, Samuel Gigot, Balerdi. Et si Mbemba, si les examens sont litigeux, ça va être encore un casse-tête chinois pour les échéances."

Est-ce qu'il y a quelque chose qui peut faire repartir, d'après vous, sur ce match-là, cette équipe dans la dynamique ?

J.L.G. : "Si on reste dans l'état d'esprit, moi j'ai vu des joueurs abattus, fatigués, parce qu'ils ont tout donné. Le public s'y est pas trompé. Il nous a encouragés tout le match, il a vu qu'on a essayé. Si on a cet état d'esprit, on va faire une bonne fin de saison".

Dans les points positifs de votre soirée, il y a la manière dont votre équipe est parvenue à annihiler toutes les opportunités des attaquants parisiens, et notamment Kylian Mbappé qui est le principal danger du PSG. Est-ce que vous avez mis en place quelque chose de spécifique pour limiter son influence ?

J.L.G. : "Pour vous dire la vérité, Ulisses Garcia, hier soir à 22h, ne savait pas s'il jouait. Et Balerdi non plus. Donc il a fallu ce matin à 11h faire un test de vivacité avec des écarts pour que les deux joueurs nous disent 'bon ok je débute'. Vous savez qu'on a un problème au poste d'arrière droit, Jonathan Clauss s'est blessé, Murillo est convalescent, donc il fallait encore inventer quelque chose. A partir du moment où c'était un droitier qui allait jouer normalement à gauche, mettre un gaucher, ce n'était pas un coup de folie."

Vous avez perdu l'invincibilité à domicile, comment repartir après ce coup d'arrêt ?

J.L.G : "On a des matchs magnifiques à jouer. Vendredi on va à Lille qui est l'équipe en forme du moment, ensuite on joue en quart de finale de l'Europa League. Donc ce sont des bons matchs à jouer, comme ce soir. Gardons cet état d'esprit, récupérons quelques joueurs et on va encore se régaler."

Jean-Louis, sur le côté droit, avez-vous des solutions de recours ?

J.L.G. : "Là, je continue à me gratter la tête. Pour le moment, c'est vrai que Ulisses n'est pas qualifié en Europa League. On va trouver une solution, ou tactique, ou déplacer un joueur sur le côté, mais on va d'abord attendre le diagnostic de Chancel Mbemba, parce que c'est important."